haute marne 8 km de haies plantées

L orsque le dialogue s’instaure, de belles choses naissent de la collaboration entre les chasseurs et les agriculteurs. Ainsi, huit kilomètres de haies viennent d’être plantés à Prez-sous-Lafauche (canton de Saint-Blin) sur l’exploitation de la ferme du Corroy de PierreYves Eyer. C’est la seconde opé- ration de ce type menée par la Fédération des chasseurs après celle, l’an passé, à Cusey. Dans le Sud haut-marnais, de nouvelles haies vont être plantées sur le secteur de Choilley. L’intérêt pour ce type de plantation grandit dans le monde agricole. « Nous sommes à la recherche d’agriculteurs volontaires. La Fédération des chasseurs est prête pour faire de nouvelles plantations dans d’autres secteurs, bien entendu si les lieux conviennent », commente Thierry Mocquet administrateur à la Fédération des chasseurs. L’intérêt de Pierre-Yves Eyer pour les haies ne date pas d’aujourd’hui. Il se passionne pour l’agroforesterie, une technique culturale basée sur des plantations au milieu d’espace boisé. « Replanter des haies permet dans un premier temps de limiter l’érosion des sols. Cela participe au cadre de vie pour l’esthétisme. Je suis apiculteur et je suis sensible également aux populations d’insectes. Et d’une manière générale, les haies participent à la biodiversité », explique l’agriculteur de la ferme du Corroy. Les huit kilomètres ont été plantés avec l’aide de la société de chasse de Prez-sous-Lafauche et la brigade rurale de Bourmont.

Trente-trois essences différentes
En une dizaine de jours quelque 12 000 plants, représentant 33 essences différentes, ont été mis en terre. L’association de chasse communale espère bien revoir du petit gibier profiter de ces caches une fois les haies arrivées à maturité. « On compte faire de cette parcelle une réserve pour le petit gibier. Il nous faut ce type d’aménagement si l’on veut retrouver des lapins. Et dans le cadre du renouvellement des populations de chasseurs, pour un jeune il coûte moins de chasser le petit gibier », affirme Thierry Mocquet. Symboliquement, les derniers mètres ont été plantés par des enfants du Sivom de La Saunelle (écoles de Liffol-le-Petit, Prezsous-Lafauche, Vesaignes-sousLafauche) vendredi après-midi. Christophe Pagniez, technicien à la Fédération des chasseurs, leur a expliqué le rôle de ces haies pour la faune sauvage dans toute sa diversité. Une façon également de les sensibiliser pour préserver les quelques kilomè- tres de haies encore existantes.