Pays de la Loire les chasseurs débrousaillent un marais

Le marais laissé à l'abandon

La société de chasse de La Chapelle-sur-Erdre a présenté les travaux de restauration du marais de Massigné. Cette zone humide au lieu-dit Massigné s'étend sur une surface d'environ 20 ha à l'ouest de la commune sur 1 km de long, de part et d'autre du Gesvres. « En 2009, des appels à projets axés sur la biodiversité étaient lancés au niveau régional, notamment concernant l'entretien et la restauration des zones humides », rappelle Alain Chalopin, chargé de mission à la Fédération régionale des chasseurs.

« Une biodiversité faunistique et floristique remarquable et importante, végétation et oiseaux d'eau, batraciens, odonates... s'est développée dans le marais de Massigné », précise Bernard Suteau, président de la société communale de chasse. « Cependant, du fait du nombre important de propriétaires sur le site et du non-entretien de celui-ci, car non cultivable, le milieu a été colonisé par les saules et les roseaux, se fermant et entraînant une baisse quantitative et qualitative de la flore et de la faune s'y rattachant. » Initialement écarté du dossier de financement des collectivités, le projet fut finalement soutenu par les fédérations départementales et régionales des chasseurs, à parts égales, soit plus de 3 000 € au total.

Le travail bénévole des chasseurs

Les travaux, effectués bénévolement par les chasseurs de la société communale, appuyés par une entreprise privée de nettoyage, ont été réalisés en une journée en septembre dernier. « Je tiens à mettre en exergue le travail considérable effectué par les chasseurs en faveur de la valorisation des milieux naturels. On ne le sait pas, mais ce sont plus de 20 000 heures de travail bénévole par an que les chasseurs offrent à l'environnement ! » a insisté Raymond Guillaud, président de la Fédération départementale des chasseurs.

Les travaux réalisés (débroussaillage, dessouchage...) limitent l'envahissement du site par la saulaie et la roselière, permettant au marais de retrouver un biotope caractéristique d'une zone humide « et notamment aux canards, bécassines et autres vanneaux de se réapproprier cette zone », ajoute Hervé Podevin, garde-chasse de la société. Une action écologique et pérenne dont l'entretien, moins coûteux, reste à la charge des 31 sociétaires chapelains pour environ 200 ha de domaine de chasse.