Comment un chasseur peut-il s'engager pour une chasse écologique

Bonjour,

Je me suis inscrite sur ce forum, car je suis écrivain (non-chasseur) mais que j’ai le projet d’aborder ce thème dans un roman. Je ne suis ni pro-chasse ni anti-chasse, je comprends les arguments des uns et des autres. Il y a une certaine forme de chasse que je respecte, il n’y a que la chasse commerciale qui me dérange.
Dans mon roman, j’aimerais présenter un chasseur respectueux de la nature. Voici donc mes questions :
1) Je voudrais savoir ce que pourrait faire un chasseur qui souhaite défendre une chasse plus écologique ? Comment concrètement peut-il agir ? J’ai l’impression que les décisions viennent de plus haut (département, société de chasse, acca) et j’ai du mal à comprendre comment un chasseur pourrait agir en faveur d’une chasse éthique et respectueuse sur le territoire où il chasse ? Est-ce que chaque chasseur a un pouvoir d’influence, qu’il peut soumettre des idées, des initiatives ? Ce n’est pas très clair pour moi. Si vous auriez des exemples concrets, même sortis de votre imagination, cela m’intéresserait.

2) Je me demande si chaque chasseur fait le choix de chasser de telle ou telle manière et qu’on peut donc retrouver sur un même territoire des chasseurs respectueux et d’autres qui font n’importe quoi. Ou bien tous les chasseurs d’un territoire se mettent d’accord pour défendre une vision commune de la chasse ?

3) Enfin, concernant le lâcher de gibier d’élevage, j’aimerais comprendre qui prend cette décision ? Ce sont les chasseurs ou une instance au-dessus des chasseurs ? Peut-on être à la fois opposé au lâcher mais être obligé d’accepter qu’il y ait du lâché de gibier sur le territoire où on chasse ?
Merci d’avance à toute personne qui aura la gentillesse de m’éclairer.

Je voulais le faire, j'ai eu peur de déranger.

Cela semble sentir le troll !!!

Pas du tout. Mais c'est bien le genre de réaction que je craignais et qui m'a longtemps fait hésiter à poser mes questions. Je suis dans une démarche sincère, mais je vous avoue que j'abandonnerai rapidement la discussion si je vois qu'il y a méfiance alors que je ne juge absolument pas les chasseurs. Mais un roman qui ne présenterait pas un chasseur qui est dans une démarche un peu écologique n'a tout simplement aucune chance d'être accepté. Je suis donc obligée de faire certains choix. Il existe des chasseurs soucieux de l'environnement, il me semble.

Bonjour @delia,
N'hésite pas à faire comme te disent @Orion33 et @chris01, passe par la case "Présentation", dis nous qui tu es, présente nous tes écrits antérieurs et tu verras, tu trouveras toute notre confiance.

Bonjour délia,

Vous vous présentez comme écrivaine, et êtes sensible au monde de la chasse. Nous vous en remercions, néanmoins chacune de vos trois question ferait l'objet d'un livre de 250 pages... Aussi, dans le cadre d'un message, je ne vais vous répondre qu'à travers de ma chasse de plaine, et des quelques connaissances que j'ai de l'organisation de la chasse en France...
Quelle serait une chasse non écologique ? Ce serait une chasse de cueillette, sans limite aucune. Si cette chasse a éxisté jusque vers 1960, il n'en est plus du tout de même depuis. Après la guerre, le gibier pullulait en effet, pour connaître une diminution dans les années 1964-1965, ce qui a donné le statut juridique des sociétés communales de chasse, par la loi Verdeille : détermination des limite du territoire chassé et responsabilités dans la gestion de la chasse par une équipe dirigeante bénévole, élue sur le modèle de la loi de 1901 sur les associations. Pendant ce temps là, les départements publics maritimes étaient définis.
Donc peu à peu s'est imposée la nécessité de gérer les effectifs des gibiers chassables, ce qui a amené le comptage de printemps du cheptel de lièvres, de perdreaux, de faisans, etc...dans la plaine. Ces comptages déterminent un plan de tir annuel bien défini et agréé par chaque société de chasse. D'autre part, toujours à l'initiative des chasseurs, le comptage du gibier de passage comme les pigeons ramiers dans les cols pyrénéens ou encore des grives, des bécasses, etc...Pour mettre sur pied des études scientifiques sur l'évolution des effectifs, en nombre mais aussi sur leur zône de nidification. Cette gestion directe du gibier se double par des centaines de milliers d'heures de travail bénévole, dans la plantation de cultures à gibier, de haies de protection, de débroussaillages divers ou de girobroyage de prés humides favorables aux bécassines et autre anatidé.
Le chargement des cartouches de chasse sont chargées en substituts au plomb depuis 2006 dans les zones humides et se généralisent peu à peu dans toutes les chasses.
Les lachers de gibier de tir disparaissent pour être remplacés par les lâchers de réintroduction de gibier naturel (faisans), ou encore sauvegarder les gibiers victimes de l'agriculture intensive (perdrix grise).
L'action des chasseurs vise à conserver les conditions des milieux naturels, favorables au développement des gibiers. Cette action permanente pour la bio diversité fait que seuls les chasseurs, acteurs permanents de terrain, sont les vrais écologistes. Nous serions ravis d'être aidés par les écolos de salon qui nous vilipendent en permanence, dans un désoeuvrement évident et coupable ! La critique est aisée mais l'art est difficile !   Amicalement.

Bonjour,
Merci pour cette ébauche de réponse @GEGE28KLM. Je vous avoue que je ne suis pas à convaincre du rôle écologique des chasseurs. Je me suis documentée, j'ai compris que vous aviez des plans de chasse et que vous meniez des actions en faveur de la préservation des biotopes. Le problème qui se pose à moi en tant qu'ecrivain est que la chasse est un sujet sensible qui divise l'opinion publique et que je pourrais vite me faire censurer. Néanmoins je ne veux pas renoncer à aborder ce sujet, car je pense qu'il y a de belles valeurs dans la chasse. Mais je suis obligée de trouver des compromis pour rendre le sujet acceptable aux yeux du néophyte, même si j'ai tout de même le désir de rester réaliste et je ne voudrais pas présenter quelque chose de totalement utopiste. Je ferai donc en sorte que mon chasseur participe à la plantation de haie et d'autres actions en faveur de la biodiversite afin d'essayer de montrer les autres aspects de la chasse.

Bonghjornu delia,

j'ai pris connaissance de votre message initial ce matin sur mon iPhone; comprenez la méfiance et la réticence dont nous faisons preuve en raison des multiples intrusions malveillantes bien souvent accompagnées d'agressions verbales, d'insultes et d'avanies.

Merci d'avoir accédé au souhait de vous voir vous présenter, ce qui est vous en conviendrez, la moindre des choses lorsqu'on intègre une communauté qui plus est en la sollicitant afin d'obtenir des renseignements.

Si, ce que je crois, votre démarche est sincère et exempte de toute agressivité à notre endroit, je ne vois aucun obstacle à satisfaire vos questionnements bien au contraire.

Ne percevez surtout pas ce message comme un élan de solidarité féminine, je suis sans pitié pour qui vient piétiner mes platebandes, cynégétiques ou agricoles.

Veuillez excuser, au moins pour cet après-midi, mon absence d'échanges, nous avons un problème urgent à résoudre impérativement dans les meilleurs délais sur l'exploitation.


Amichevulmente,

Patrizia.

Je comprends votre méfiance @Patrizia et moi-même il ne m'était pas facile de poster ici après avoir lu de nombreux échanges entre chasseurs et non chasseurs qui n'étaient pas constructifs ni respectueux. Je n'aime pas les conflits et j'ai une position assez neutre, mon but est plus d'écouter, de comprendre la réalité du terrain. Je ne vois aucun intérêt à critiquer la passion des autres.

Ce roman ne profiterait pas aux anti chasse contrairement à ce que vous avez l'air de penser. Il s'agirait plutôt de démystifier un peu cette pratique puisque la plupart des personnes qui la critiquent en ignorent tout. Je compte autant m'attaquer aux préjugés qui circulent sur les chasseurs qu'aux dérives qui sont dénoncés dans les médias, mais mon but est justement de montrer qu'il ne faut pas généraliser et vouloir interdire la chasse pour autant, qu'il existe une chasse raisonnable. A vrai dire c'est un message de tolérance que je défends avant tout.

En effet comme le dit Chris01, pourquoi un roman et pas un ouvrage factuel pour , pourquoi pas ,"démystifier" notre loisir et le décrire tel qu'il est, avec ses avantages et qualités et hélas ces défauts et risques. L'important étant pour le rédacteur (trice) , de rester objectif(ve) ,en évitant les lieux communs et idées reçues.

Bonjour,

A vrai dire je ne comprend pas du tout la démarche (je dis ça sans animosité ).
Pourquoi chercher à aller si loin dans les détails du fonctionnement de la chasse (d'autant plus en France alors que vous êtes Belge et que la chasse en Belgique n'a pas grand chose à voir avec celle telle qu'elle se pratique en France) dans un roman!?
Vous allez sérieusement évoquer qui prend les décisions, quel pouvoir a un chasseur à titre individuel sur le territoire, les lachers de gibier etc...!?
Pour un article oui, pour un roman ça ne présente que peu d'intérêt, ça risque même de vite ennuyer vos lecteurs!
Je repense à l'oeuvre de Pagnol, il ne s'est pas attardé sur les détails légaux et écololgiques (bon d'accord ça date pas d'hier), il a juste évoqué la chasse telle qu'elle était pour lui et ça lui a très bien réussi.
Quant à démystifier la pratique...ceux qui nous détestent continueront à nous détester, avec ou sans votre livre. Le débat est émotionnel, pas factuel. Essayer de convaincre un anti est aussi inutile qu'une discussion entre un athée et un croyant. Dans un cas comme dans l'autre, on en a jamais vu un (et on en verra jamais) quitter la conversation en se disant "mais c'est vrai au fond!".

Bonjour,
@orion33 tout simplement car je ne suis pas spécialisée dans ce genre d'ouvrage et je pense qu'il faut vraiment bien connaître le sujet et le milieu pour se permettre d'ecrire un documentaire sur la chasse. Cela ne m'empêche pas de trouver que c'est un sujet fort peu représenté dans les romans et qu'il suscite énormément de réflexions intéressantes sur notre rapport à la nature et à l'hypocrisie parfois de notre société (je pense au problème de l'élevage industriel qui est bien plus toléré que la chasse alors que les animaux souffrent beaucoup plus). Je n'ai pas pour ambition d'écrire un roman sur la chasse mais plutôt d'évoquer le sujet à travers un personnage. C'est vrai qu'un roman est toujours romancé, cela n'empêche pas qu'on puisse y glisser des informations réelles qui permettent au gens d'être un peu plus informés.

@Chill
Je comprends très bien que mes questions paraissent trop poussées. J'avais en tête un dialogue et je ne savais pas comment formuler les choses, voilà tout. Je ne voulais pas dire n'importe quoi, mais c'est vrai il y a toujours moyen de contourner ce genre de détails et de formuler les choses différemment car ces détails ne sont pas essentiels pour le lecteur.

Mon but n'est vraiment pas que les personnes se disent ah oui il a raison. C'est pour cela que je préfère faire passer un message de tolérance sur le fait de respecter une opinion, une passion qui n'est pas la nôtre.

Tu as bien remarqué que j'habite en Belgique et c'est pour cela que j'étais venue poser mes questions ici car ce n'est pas exactement pareil en France. Si j'avais du décrire la situation en Belgique, cela m'aurait été plus facile. Mais c'est assez rare de situer un roman en Belgique.

chère madame délia, chère consœur écrivaine
Vous pourrez utilement lire le livre " Toine des garrigues" que j'ai mis sur ce site, il s'agit d'un roman de chasse qui répond globalement aux questions posées
le lien :
https://www.passionlachasse.com/t37361-toine-des-garrigues-le-livre-sur-plc
Je vous souhaite bonne lecture et bonne suite et surtout de trouver un éditeur qui sera intéressé par votre livre si vous allez au bout de votre démarche, bon courage !... la chasse n'est pas un thème vendeur actuellement.
Je serais intéressé d'avoir votre retour sur Toine
jean-paul

delia a écrit:@Chill
Je comprends très bien que mes questions paraissent trop poussées. J'avais en tête un dialogue et je ne savais pas comment formuler les choses, voilà tout. Je ne voulais pas dire n'importe quoi, mais c'est vrai il y a toujours moyen de contourner ce genre de détails et de formuler les choses différemment car ces détails ne sont pas essentiels pour le lecteur.

Mon but n'est vraiment pas que les personnes se disent ah oui il a raison. C'est pour cela que je préfère faire passer un message de tolérance sur le fait de respecter une opinion, une passion qui n'est pas la nôtre.

Tu as bien remarqué que j'habite en Belgique et c'est pour cela que j'étais venue poser mes questions ici car ce n'est pas exactement pareil en France. Si j'avais du décrire la situation en Belgique, cela m'aurait été plus facile. Mais c'est assez rare de situer un roman en Belgique.

Bonsoir Délia,

En Belgique comme en France des opérations visant à associer des non chasseurs dans des équipes de chasseurs, connaissent un vif succès ! C'est en effet la meilleure façon de faire connaissance avec cette activité et de poser toutes les questions possibles.... Amicalement.

Bonsoir Délia, et si, au lieu de demander des renseignements qui ne vaudront que ce qu'ils valent, vous alliez plutôt sur le terrain, rencontrer les chasseurs en battue, les solitaires, les passionnés, les gabionneurs, les chasseurs de grives ou de palombes?
Ca demande plus de temps, mais ainsi , vous maîtriseriez mieux votre sujet...