Malédiction

Nous sommes au mois de Juin, l’été vient à peine de commencer, et avec lui la quête du petit prince. Le coureur des bois attendait ce moment depuis longtemps ce moment, mélange d’excitation et d’impatience.

Le premier soir, notre ami se met en quête, pas à pas, il observe, tandis que de temps à autre une volute de fumée blanche s’envole dans le vent brûlant … Un petit prince est rapidement repéré, mais il est trop tôt et beaucoup trop jeune … L’observation de plusieurs capucins et demoiselles termineront la soirée …

Un autre soir, alors que le coureur des bois longe la lisière d’un champ de maïs, un petit prince est là, à une cinquantaine de mètres croquant de jeunes pousses de haricots … L’approche commence alors, tout doucement … Tout à coup le vent tourne et trahit notre principal intéressé …

Un sifflement arrêta Capreolus au milieu du chemin … Mais l’émotion empêcha toute conclusion …

Nous sommes maintenant début Juillet, vu la chaleur, notre auteur décida de changer de tactique … La fraîcheur du matin permettra peut-être plus de rencontres …

Il fait encore nuit noire quand le coureur des bois se met en marche, la chaleur est tombée et de larges bandes de brumes habillent les pares-feux malheureusement déserts ce matin là …

Un peu plus tard dans la matinée, alors que notre auteur inspecte un autre pare feu fraîchement débroussaillé, une forme orange habillée d’un large col blanc, est en train de chercher sa pitance dans les premiers rayons du soleil … Maître Goupil !!

Un bruit de tonnerre résonne alors sur la plaine, alors qu’une guêpe bourdonnante soulève un nuage de poussière, le futé file sans demander son reste …

Ce malheureux manqué amena notre ami à effectuer quelques contrôles …
Malheureusement, lors des sorties suivantes, par 3 fois consécutives, emporté par ses émotions le coureur des bois voit son projectile manquer sa cible …

Ce soir-là, alors qu’il longe un champ d’asperges, il repère un petit prince est en train de viander dans les derniers rayons du soleil … Alors patiemment, pas à pas, attentif au vent et à la moindre brindille qui pourrait le trahir, il se rapproche …

Essayant de se calmer au maximum, le coureur des bois prit une grande inspiration, et tel un orage d'été, la foudre craque alors sur la plaine ...

Après quelques mètres dans la végétation, sans un bruit, alors que le soleil clôt une chaude soirée d’été, Capreolus s’éteint, étendu dans une touffe de bruyère …
La malédiction semble désormais brisée …

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