Bretagne Agriculteurs et chasseurs ensemble sur le terrain

Une réunion a eu lieu à la salle des fêtes de Guipry entre les agriculteurs et les chasseurs du canton de Pipriac. Elle était organisée par Jean-Yves Riault, président du syndicat agricole de Guipry, et par Gérard Bourel, responsable de chasse FDSEA. Cette réunion avait pour but de voir comment résoudre les nombreux dégâts causés dans les cultures, notamment par les lapins et les corbeaux, mais aussi par les sangliers. Plusieurs exemples ont été donnés par les participants, comme « les épis de blé coupés par les corbeaux et balancés ensuite, des plantations dévorées par les lapins qui pullulent ».

« Le corbeau devient un grand fléau. Comment s'équiper pour l'année 2012 afin de le combattre, interroge le président du syndicat agricole. Les canons à corbeaux sont peu efficaces. Ils s'y habituent, constatent les agriculteurs. Le président préconise de « faire du collectif. Mais pour cela, il faut que tout le monde s'investisse, c'est l'intérêt de tous. » Le responsable de chasse FDSEA indique que « 150 à 200 corbeaux sont capturés par an dans une petite commune ».

Jean-Yves Riault et Gérard Bourel conseillent de « faire des déclarations à la DDTM (direction départementale des Territoires et de la Mer) et à la Fédération des chasseurs en cas de dégâts par le gros gibier. Et pour cela, avoir des bonnes relations entre chasseurs et agriculteurs ». L'un d'eux demande « pourquoi la réserve de chasse ne tourne pas ? » « Ce n'est pas obligatoire. La réserve peut être reconduite au même endroit. C'est le propriétaire du terrain de réserve qui est responsable des dégâts », lui répond un président local.

Moins de chasseurs

« Le nombre de chasseurs diminue. Nous sommes 14 000 dans le département. 212 ont moins de 20 ans, et 466 ont plus de 80 ans. La moyenne d'âge des chasseurs est de 60 ans (source fédérale) », indique Gaby Marchand, président de l'Acca de Saint-Malo-de-Phily.

Des idées ont été suggérées pour maîtriser un développement trop important des espèces afin d'établir l'équilibre. « Une population trop importante n'est pas acceptable pour la profession agricole, dit Gérard Bourel. Il qualifie la réunion de « constructive, tant pour la profession agricole que pour les chasseurs », concluant : « Agriculteurs et chasseurs sont complémentaires. »