poules faisanes

https://videos-de-chasse.fr/actualite-chasse/chasse-en-france/57000-euros-pour-reintroduire-5000-poules-faisanes/

Comme quoi, il n'y a pas que des frileux mais si rien est fait pour les accueillir, ce sera un coup d'épée dans l'eau! il faut que les agriculteurs jouent le jeu et en l'état actuel, je doute fort qu'ils fassent rimer environnement et rendement.

Notre GIC en profitera certainement (du moins je l'espère) cela fait de nombreuses années que nous faisons des efforts dans le secteur avec plusieurs milliers d'hectares et communes concernées, mais c'est vrai que coté agriculture les efforts (a part arracher des haies)

Sur la petite commune où je chasse, le remembrement est passé, élargissement des chemins d'exploitations à 6 mètres, subvention pour replanter les haies, résultat néant, rien n'a été replanté, pire encore une bute jusqu'ici inexploitée avant remembrement a vu les prunelliers, aubépines, églantiers disparaitre sous les machines à broyer.

C'est malheureux mais peu de gens se bougent pour le petit gibier... Tout le monde est d'accord pour le chasser mais dès que ça créer une contrainte y a plus personne

Il ne suffit pas de planter des haies pour voir les faisans réapparaître, malheureusement...
Il faut aussi que les agriculteurs cessent d'épandre des insecticides à foison, alors que les insectes constituent la nourriture quasi exclusive des poussins pendant leurs premières semaines de vie.

vincent88 a écrit:C'est malheureux mais peu de gens se bougent pour le petit gibier... Tout le monde est d'accord pour le chasser mais dès que ça créer une contrainte y a plus personne

+100

Chez nous pareil, toutes les haies disparaissent au nom du rendement agricole, très peu d'agriculteurs chassent, alors le biotope ils s'en foutent complètement; je dirais même que pour eux , moins il y a de gibier meilleure sera la récolte ( lapins, lièvres,ramiers, etc...)
Et tous les nantis de la chasse (habituellement des fous de la détente) ne voient que les lâchers massifs de gibier d'élevage.

Juloup a écrit:Il ne suffit pas de planter des haies pour voir les faisans réapparaître, malheureusement...
Il faut aussi que les agriculteurs cessent d'épandre des insecticides à foison, alors que les insectes constituent la nourriture quasi exclusive des poussins pendant leurs premières semaines de vie.

C'est bien là le problème , pulvérisations combiné avec les méthodes de fauches et récoltes qui tuent un très grand nombre d'animaux...comment voulez-vous que l'avenir du petit gibier soit un tant soit peu favorisé ???

A ce rythme là , dans 10 ans ce sera le néant...

horace2002 a écrit:

Juloup a écrit:Il ne suffit pas de planter des haies pour voir les faisans réapparaître, malheureusement...
Il faut aussi que les agriculteurs cessent d'épandre des insecticides à foison, alors que les insectes constituent la nourriture quasi exclusive des poussins pendant leurs premières semaines de vie.

C'est bien là le problème ; combiné avec les méthodes de fauches et récoltes qui tuent un très grand nombre d'animaux...

Non mais attend tout est la faute des chasseurs!
Si tu écoutes les autres bouffons...

vincent88 a écrit:

horace2002 a écrit:

Juloup a écrit:Il ne suffit pas de planter des haies pour voir les faisans réapparaître, malheureusement...
Il faut aussi que les agriculteurs cessent d'épandre des insecticides à foison, alors que les insectes constituent la nourriture quasi exclusive des poussins pendant leurs premières semaines de vie.

C'est bien là le problème ; combiné avec les méthodes de fauches et récoltes qui tuent un très grand nombre d'animaux...

Non mais attend tout est la faute des chasseurs!
Si tu écoutes les autres bouffons...

Bien sûr, on a toujours bon dos comme d'habitude...

Ces bouffons bobo qui ne savent pas différencier un héron d'une cigogne (vécu), un lapin d'un lièvre et un chevreuil d'un cerf,....ne mettent le pied dans la nature que pour leur petite promenade dominicale et croient tout connaître...puis iront scier les pieds des mirradors et caillasser les vitrines des boucheries.....triste monde...

Je sais pas trop quoi en penser des insecticides. On est bien d'accord sur le fait que c'est une saloperie mais est-ce vraiment responsable de la diminution des populations de faisans et perdrix?
Le merle est en regain en Belgique (après avoir été en déclin à cause d'un virus) et il se nourrit aussi d'invertébrés et d'insectes (ok pas exclusivement).
J'aurais personnellement plus tendance à pointer du doigts les fauches et la prédation (éventuellement la météo aussi), les 2 espèces en diminution nichant au sol.
Non?

Les oisillons des merles, comme de tous les oiseaux nidificateurs, ne se nourrissent pas par eux-mêmes au nid, leurs parents leur apportent leur nourriture, éventuellement de plus loin, et leurs rapportent essentiellement des vers et des insectes volants. Donc ils sont peu vulnérables à l'éradication des insectes rampants dans les zones cultivées.
Alors que les poussins des oiseaux qui nichent au sol sont autonomes en nourriture dès leur première seconde de vie. Ils doivent donc se nourrir des insectes rampants qu'ils trouvent sur place, donc dans les zones de culture. Voilà pourquoi eux sont beaucoup plus vulnérables à l'éradication des insectes dans leur milieu.

Et le pire c'est que c'est un cercle vicieux : faute d'insectes les oiseaux qui s'en nourrissent disparaissent, du coup dès que l'agriculteur cesse de traiter aux insecticides les insectes prolifèrent d'autant qu'ils n'ont plus aucun prédateur. L'agriculteur alors obligé d'en remettre encore plus pour s'en débarrasser, et a beau jeu de se justifier par l'ampleur des dégâts en l'absence de traitement insecticide...

La solution c'est un équilibre entre une dose raisonnable d'insecticide très sélectif, qui laisse persister les insectes les moins nuisibles aux cultures, de manière à trouver l'optimum entre le coût en insecticide (qui représente un budget très conséquent pour l'agriculteur), et une gestion des espaces naturels favorable à la population d'oiseaux insectivores, afin de réguler naturellement la population d'insectes.

Mais cet équilibre est fragile, et demande une bonne gestion pour le faire durer. Donc il requiert une sensibilisation et une bonne formation des agriculteurs. Qui leur est d'autant plus facile à appréhender qu'ils sont eux-mêmes chasseurs.