Des gens simples

Ca se passait dans les années d’après guerre, de la seconde, de celle qui devait elle aussi être la dernière.

Il y avait le père, il y avait le fils, il y avait la fille.
Ces jours là, la mère restait à la maison, elle attendait que le père, le fils et la fille reviennent.
De la chasse.

Ah, c’était une sacrée tribu ! Les trois passionnés, un peu fous aussi, coureurs des bois, des plaines, des garrigues tout près de chez eux. Ils avaient l’action de chasse de la communale, c’est tout et c’était largement suffisant.
Parce qu’en plus des trois compères il y avait le Toby, chien de rien, chien perdu, sans papier qu’ils avaient recueilli un jour au détour d’un sentier de colline, assoiffé, à moitié mort, desséché comme une figue trop murie et pas encore tombée de l’arbre, écorchée par dix milles insectes piqueurs.

Et le Toby, c’était quelqu’un : il faisait parti de la famille, même la mère le respectait, il avait sa place à table mais n’y mangeait pas, un peu en retrait, il surveillait, à sa place, assis bien droit sans jamais mettre les pattes sur la table.
Il faisait parti du clan, de la famille, de la chaleur, du foyer.

Et bien entendu, le clan chassait à la manière des loups, non pas qu’ils pistaient et couraient les bêtes jusqu’à la mort, non, ils chassaient de concert, guidés les uns les autres par les gestes, un regard, une attitude, dans le silence, sans se parler, sans jamais siffler le chien, à l’instinct d’abord, puis dans l’action avec une précision effroyable, pour remonter les pistes, déloger le gibier, le poursuivre, l’arrêter et le tuer.

Jusqu’au jour où…

svp la suite......merci

La suite ! la suite!!!!

Et lors... ? Et alors... ? Bip ! Bip !.... Zorro est arrivé

... sans se presser !

Jean - Paul teste la "méthode Cadusseau" ...

Ehhhh JP, tu nou pren pour des bouffons ou quoi...

Envoi ta came ou j'appelle mes potttte corsicos

Blaser93 a écrit:... sans se presser !

Jean - Paul teste la "méthode Cadusseau" ...

En même temps ça a fait ses preuves

On attend la suite !!

Si vous croyez que c'est facile de bosser et en même temps de continuer l'histoire... Napoléon faisait plusieurs choses à la fois, il prévoyait sur la carte les stratégies, dictait à son scribe et ni... la bonne !Je n'ai pas ses compétences...
J'ai fait un peu la suite
On reprend donc....

Jusqu’au jour où…

Ce jour là, la mère a attendu, et encore attendu. Elle avait tout préparé, le repas, dressé la table, tout en ordre. Elle avait fait tout réchauffé, re-réchauffé, laissé refroidir. Tant pis.
Mais alors ?

Personne ne rentrait, ni le père, ni le fils, ni la fille, ni Toby, tous en retard, absents.
La mère est sortie, elle n’a même pas fermé la porte, elle s’est dirigée droit vers la forêt, vers la chasse, il faisait nuit, il y avait beaucoup d’étoiles, un peu de vent, il faisait frais, elle avait froid, elle avait peur.
Elle connaissait les lieux car si elle ne chassait pas, elle ramassait du bois, des champignons, des herbes sauvages, des salades et du muguet.
Mais là il faisait nuit, elle ne reconnaissait pas bien, elle avançait à l’instinct, elle s’arrêtait souvent et elle écoutait.
Mais rien, non, rien de rien.

Elle s’est assise, elle ne savait plus, elle a pris sa tête entre les mains, elle tremblait.

ça y est, j'ai fini (non, pas la bonne... l'histoire !)
je met toute l'histoire, ce sera....le plus simple, histoire somme toute simple, j'espère qu'elle vous plaira.
a+
jp

Des gens simples

Ca se passait dans les années d’après guerre, de la seconde, de celle qui devait elle aussi être la dernière.

Il y avait le père, il y avait le fils, il y avait la fille.
Ces jours là, la mère restait à la maison, elle attendait que le père, le fils et la fille reviennent.
De la chasse.

Ah, c’était une sacrée tribu ! Les trois passionnés, un peu fous aussi, coureurs des bois, des plaines, des garrigues tout près de chez eux. Ils avaient l’action de chasse de la communale, c’est tout et c’était largement suffisant.
Parce qu’en plus des trois compères il y avait le Toby, chien de rien, chien perdu, sans papier qu’ils avaient recueilli un jour au détour d’un sentier de colline, assoiffé, à moitié mort, desséché comme une figue trop murie et pas encore tombée de l’arbre, écorchée par dix milles insectes piqueurs.

Et le Toby, c’était quelqu’un : il faisait parti de la famille, même la mère le respectait, il avait sa place à table mais n’y mangeait pas, un peu en retrait, il surveillait, à sa place, assis bien droit sans jamais mettre les pattes sur la table.
Il faisait parti du clan, de la famille, de la chaleur, du foyer.

Et bien entendu, le clan chassait à la manière des loups, non pas qu’ils pistaient et couraient les bêtes jusqu’à la mort, non, ils chassaient de concert, guidés les uns les autres par les gestes, un regard, une attitude, dans le silence, sans se parler, sans jamais siffler le chien, à l’instinct d’abord, puis dans l’action avec une précision effroyable, pour remonter les pistes, déloger le gibier, le poursuivre, l’arrêter et le tuer.

Jusqu’au jour où…

Ce jour là, la mère a attendu, et encore attendu. Elle avait tout préparé, le repas, dressé la table, tout en ordre. Elle avait fait tout réchauffé, re-réchauffé, laissé refroidir. Tant pis.
Mais alors ?

Personne ne rentrait, ni le père, ni le fils, ni la fille, ni Toby, tous en retard, absents.
La mère est sortie, elle n’a même pas fermé la porte, elle s’est dirigée droit vers la forêt, vers la chasse, il faisait nuit, il y avait beaucoup d’étoiles, un peu de vent, il faisait frais, elle avait froid, elle avait peur.
Elle connaissait les lieux car si elle ne chassait pas, elle ramassait du bois, des champignons, des herbes sauvages, des salades et du muguet.
Mais là il faisait nuit, elle ne reconnaissait pas bien, elle avançait à l’instinct, elle s’arrêtait souvent et elle écoutait.
Mais rien, non, rien de rien.

Elle s’est assise, elle ne savait plus, elle a pris sa tête entre les mains, elle tremblait.

C’est Toby qui l’a trouvé, qui lui a léché le visage.

Elle l’a suivi, elle marchait vite, du plus vite possible et Toby ouvrait le chemin.
Enfin, elle les a entendu, ils chuchotaient, ils venaient vers elle, concentrés sur la besogne, soufflant comme des forges, arqués sous le poids de la bête attachée sur deux grosses branches bien droites.

Ils sont arrivés à la demeure bien tard, ils ont peu parlé, ils ont mangé, ils ont bu le vin.
Ils ont vidé la bête, ils ont préparé les morceaux.
Ils se sont couchés au petit matin.

Crevés, heureux, comblés.

C’était dans les années d’après guerre, l’histoire simple.
Sans détours, sans cris, sans haine, l’histoire d’une part de vie.

Une part de vie de ces gens simples.

Comme il en est encore parfois, un peu rustres, à l’écart, souriants.
Et si vivants !

Merci Jean-Paul,
Oui, une histoire, tout ce qu'il y a de plus simple mais qui me rappelle ces soirées passées à tirer, pousser et trainer un sanglier au travers du maquis corse, l'affutage des couteaux, les cordes, la moustiquaire et le hululement du hibou en fond sonore... Merci d'avoir ravivé en moi ces bons moments grâce à ton "histoire d'une part de vie"...

Très touchante ton histoire

j'ai adoré

Merci, la prochaine il s'agira de quelqu'un de très-très simple, même un peu ' brut de cueille', dans le style ' rustre' on ne fait pas mieux et vous verrez ce n'est pas du tout une histoire Marseillaise puisque ça se passe ... vous verrez bien !

bon w.e.