Approche et affût saison 2020/2021
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- fifidPerdreau
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Sam 20 Juin 2020 - 20:43
Bonsoir , @"bibipods81" j'ai un appeau a renard FOX-BLASTER wildhunter et je trouve qu'il imite bien l'animal blesser . J'ai fait une sortie ou une chevrette qui m'a foncé dessus j'était entre elle est sont jeune , elle a cru que c'était sont jeune qui se faisait attaquer je pense ( j'était dans une zone fort sale ) . Après j'ai un épervier qui passer régulièrement a chaque coup d'appeau jusqu'à temps qu'il me voit et une buse qui est venu se poser dans la pâture en face de moi quand j'était sous un arbre . Par contre j'ai pas vu de renard .
- InvitéInvité
Re: Approche et affût saison 2020/2021
Sam 20 Juin 2020 - 20:49
https://www.appeaux-helen-baud.com/le-catalogue/mammiferes/appeau-renard/
Made in France (Carpentras 84) et de renommée mondiale. Excellents produits.
Made in France (Carpentras 84) et de renommée mondiale. Excellents produits.
- horace2002Cerf10 000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Sam 20 Juin 2020 - 22:29
fifid a écrit:Bonsoir , @"bibipods81" j'ai un appeau a renard FOX-BLASTER wildhunter et je trouve qu'il imite bien l'animal blesser . J'ai fait une sortie ou une chevrette qui m'a foncé dessus j'était entre elle est sont jeune , elle a cru que c'était sont jeune qui se faisait attaquer je pense ( j'était dans une zone fort sale ) . Après j'ai un épervier qui passer régulièrement a chaque coup d'appeau jusqu'à temps qu'il me voit et une buse qui est venu se poser dans la pâture en face de moi quand j'était sous un arbre . Par contre j'ai pas vu de renard .
C'est aussi celui qui me donne le plus de résultats.
- Serge64Cerf1000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Dim 21 Juin 2020 - 21:58
j'ai fais quelques sorties, pas mal de belles rencontres, j'ai tiré deux balles avec un sanglier mâle de 70 kg et un renard au tableau, ça vas, je suis content.
- simSanglier
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Lun 22 Juin 2020 - 9:20
bibipod81 a écrit:tu as un appeau pour imiter le cri ?est que ça marche bien ces appeaux ?
Non je n'ai pas d'appeaux, pour cette fois j'ai fais des sons très courts, et ça a très bien marché.
Tu peux le faire sur le dos de ta main, ou non, mais le son est très différent.
- TJ61Cerf3000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Lun 22 Juin 2020 - 17:35
Serge64 a écrit:j'ai fais quelques sorties, pas mal de belles rencontres, j'ai tiré deux balles avec un sanglier mâle de 70 kg et un renard au tableau, ça vas, je suis content.
Bravo à toi.
pour moi départ dans 30min
Sans le voisin qui à un empêchement de dernière minute. Donc mon fils m'accompagne.
A+
Jérôme
- TJ61Cerf3000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Mar 23 Juin 2020 - 18:19
Petit CR avec pas grand chose à dire malheureusement
Bon ok ça peut pas être noël à chaque fois.
Arrivé au mirador comme à mon habitude pas trop tard 19h on est en place.
devant nous 14Ha de prairie fauché quasiment pas de vent mais une chaleur étouffante.
Mais rien pas une mirouille avant 22h10 deux lièvres à notre gauche.
Puis une martre à notre droite.
Enfin un chevreuil à 22h45 face à nous 241m au télémètre. Un beau brocard. Mais trop loin pour l'identifier comme il faut et trop loin pour être tirer.
Il me reste 20min pour faire une approche mais c'est pas le but du jour.
Qui était tir de sanglier et faire une reconnaissance.
Prochaine sortie peut être vendredi sur l'autre coté du territoire.
A+
Jérôme
Bon ok ça peut pas être noël à chaque fois.
Arrivé au mirador comme à mon habitude pas trop tard 19h on est en place.
devant nous 14Ha de prairie fauché quasiment pas de vent mais une chaleur étouffante.
Mais rien pas une mirouille avant 22h10 deux lièvres à notre gauche.
Puis une martre à notre droite.
Enfin un chevreuil à 22h45 face à nous 241m au télémètre. Un beau brocard. Mais trop loin pour l'identifier comme il faut et trop loin pour être tirer.
Il me reste 20min pour faire une approche mais c'est pas le but du jour.
Qui était tir de sanglier et faire une reconnaissance.
Prochaine sortie peut être vendredi sur l'autre coté du territoire.
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Jérôme
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Safran Les Terres Noires
- polofelPalombe
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Mar 23 Juin 2020 - 18:39
en parlant d affut ce matin j ai effectue un comptage de chamois pour la federation 5h 30 sur le site et monter en haut du rail cela ce situe dans le vercors rien vu dommage......
- DragoonCerf1000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Jeu 25 Juin 2020 - 13:25
Salut,
Voilà déjà quelque jours que je suis rentré et mon séjour dans les landes me semble déja très loin mais je n'ai pas eu le temps de faire un petit CR avant. Le boulot avant tout .
Comme prévu départ samedi 13 juin à 4h. Direction les landes en passant par Clermont Ferrand et Bordeaux. En cours de route, quand le soleil pointe son nez, on s'amuse à compter les chevreuils et grandes pattes, jusqu’à l'aire de la corréze ou l'on voit non pas un chevreuil ou cerf, mais une daine...
Le trajet se passe tranquillement et nous arrivâmes sur les coups des midi. Le temps de poser les affaires au gites, le président de l'ACCA arrive pour nous donner les bracelets, les clés du local et nous montrer de nouveaux endroits sur le territoire.
Lors de cette ballade en 4x4, on ne voit pas un seul animal. Étonnant, c'est même la première année que cela arrive.
De retour au gites, on casse la croute, c'est déja 15h et j'ai les crocs. Saucissons, terrines et pâtés maison accompagné d'un bon gros morceau de pain de campagne le tout accompagné d'un verre de..... blanc. Ben oui, pour nous c'était un casse croûte pas un repas donc on a bu du blanc
Une petite sieste (de 3h pour certain ) et nous voilà dans les préparatifs.
La carte format A3 du territoire posée sur la table on se réparti les secteurs suivant nos envies. Pour ma part j'irais faire un tour au "Pouy". C'est un secteur que je connais bien, avec des plantations de pins (et non pas de sapins) bordés par des bois de grands pins. Arrivé sur place, ce qui me choque le plus c'est la végétation. Les pins on pris dans 60cm depuis l'année dernière et même si les allées ont été broyées, il est désormais impossible de voir un animal en prenant les allées de travers. L’affût que j'avais prévu le soir en bord de bois tombe à l'eau mais peu importe, j'en trouverai bien un autre.
Au vu de la chaleur inutile d'espérer voir un chevreuil en plein découvert (bon c'est pas forcément vrai j'en ai vu plein en plein 14h avec 30 degrés mais on va dire qu'en temps normal on en vois pas trop) du coup je prend la direction des grand bois. Arrivé sur place après une bonne demi heure de marche, j'attaque mes recherches. Une allée -> rien à droite, rien à gauche. Une deuxième allée, un coup de jumelle à droite, un à gauche. Au bout de la 10éme rangée, il faut que je me rende à l'évidence. Avec des fougères d'1m60 parfois 1m80 de haut, je risque pas de voir grand chose. ça commence mal mais ce n'est que le début et je ne désespère pas, je continue mon petit bonhomme de chemin dans les bois, coupant parfois les parcelles en deux, toujours à bon vent, en espérant voir mon premier brocard.
21h15, il commence à faire sombre dans les grand bois et il est temps pour moi de sortir un peu plus au clair. J'ai trouvé une zone de 100m de rayon ou la bruyère à pris le pas sur les fougères. Les grands pins laissent voir arriver de loin, et la végétation y étant plus basse j'ai de bonne chances de voir un chevreuil s'il y en a un qui y passe.
Je m'installe dos à un tronc caché par des fougères. Les traces relevées dans les allées montrent un passage régulier de chevreuils. J'ai bon espoir de faire mon premier brocard dès mon premier soir.
Le temps passe, un lièvre sort de son gîte à quelques mètres de moi. c'est bon signe, j'ai réussi à me faire oublier.
Un petit cri dans la bruyère fait pointer le museau à une chevrette. Elle vient chercher son petit. non, ses petits, elle en a deux. Perdu dans mes pensées, profitant du spectacle, j'en oublie le fait que je suis là pour chasser. Un mouvement derrière la chevrette me le rappelle. C'est un chevreuil, mais est ce un brocard ou pas?
Non c'est une autre chevrette traversant ma zone d’affût. D'un coup, des aboiements. Un peu partout autour de moi les brocards se répondent les uns au autres. Le président nous l'avait dis, ils ont commencé à aboyer il y déjà 15 jours. J'aperçois l'un d'eux, furtivement, aboyant au bord de fougères à une centaine de mètres de moi.
La canne est mise en place, le devant de la carabine est posé, la crosse vient se caler dans le V de la canne. Je me décale d'un petit mètre pour être vraiment en place. Un animal fuse des fougères à moins de 15m de moi sur ma gauche attirant l'attention du brocard que je convoitais. Des aboiements d'alertes résonnent à 50m de moi dans les fougères, quand à mon brocard, c'est trop tard il m'a vu et il a fuit lui aussi.
Je souris. Ce n'est pas pour rien qu'on les appelle parfois les fantômes de la foret. A 15m de moi un chevreuil s'était installé en bord de bois sans que je ne l'entende ou l’aperçoive.
Il est temps pour moi de rentrer.
A demain
Voilà déjà quelque jours que je suis rentré et mon séjour dans les landes me semble déja très loin mais je n'ai pas eu le temps de faire un petit CR avant. Le boulot avant tout .
Comme prévu départ samedi 13 juin à 4h. Direction les landes en passant par Clermont Ferrand et Bordeaux. En cours de route, quand le soleil pointe son nez, on s'amuse à compter les chevreuils et grandes pattes, jusqu’à l'aire de la corréze ou l'on voit non pas un chevreuil ou cerf, mais une daine...
Le trajet se passe tranquillement et nous arrivâmes sur les coups des midi. Le temps de poser les affaires au gites, le président de l'ACCA arrive pour nous donner les bracelets, les clés du local et nous montrer de nouveaux endroits sur le territoire.
Lors de cette ballade en 4x4, on ne voit pas un seul animal. Étonnant, c'est même la première année que cela arrive.
De retour au gites, on casse la croute, c'est déja 15h et j'ai les crocs. Saucissons, terrines et pâtés maison accompagné d'un bon gros morceau de pain de campagne le tout accompagné d'un verre de..... blanc. Ben oui, pour nous c'était un casse croûte pas un repas donc on a bu du blanc
Une petite sieste (de 3h pour certain ) et nous voilà dans les préparatifs.
La carte format A3 du territoire posée sur la table on se réparti les secteurs suivant nos envies. Pour ma part j'irais faire un tour au "Pouy". C'est un secteur que je connais bien, avec des plantations de pins (et non pas de sapins) bordés par des bois de grands pins. Arrivé sur place, ce qui me choque le plus c'est la végétation. Les pins on pris dans 60cm depuis l'année dernière et même si les allées ont été broyées, il est désormais impossible de voir un animal en prenant les allées de travers. L’affût que j'avais prévu le soir en bord de bois tombe à l'eau mais peu importe, j'en trouverai bien un autre.
Au vu de la chaleur inutile d'espérer voir un chevreuil en plein découvert (bon c'est pas forcément vrai j'en ai vu plein en plein 14h avec 30 degrés mais on va dire qu'en temps normal on en vois pas trop) du coup je prend la direction des grand bois. Arrivé sur place après une bonne demi heure de marche, j'attaque mes recherches. Une allée -> rien à droite, rien à gauche. Une deuxième allée, un coup de jumelle à droite, un à gauche. Au bout de la 10éme rangée, il faut que je me rende à l'évidence. Avec des fougères d'1m60 parfois 1m80 de haut, je risque pas de voir grand chose. ça commence mal mais ce n'est que le début et je ne désespère pas, je continue mon petit bonhomme de chemin dans les bois, coupant parfois les parcelles en deux, toujours à bon vent, en espérant voir mon premier brocard.
21h15, il commence à faire sombre dans les grand bois et il est temps pour moi de sortir un peu plus au clair. J'ai trouvé une zone de 100m de rayon ou la bruyère à pris le pas sur les fougères. Les grands pins laissent voir arriver de loin, et la végétation y étant plus basse j'ai de bonne chances de voir un chevreuil s'il y en a un qui y passe.
Je m'installe dos à un tronc caché par des fougères. Les traces relevées dans les allées montrent un passage régulier de chevreuils. J'ai bon espoir de faire mon premier brocard dès mon premier soir.
Le temps passe, un lièvre sort de son gîte à quelques mètres de moi. c'est bon signe, j'ai réussi à me faire oublier.
Un petit cri dans la bruyère fait pointer le museau à une chevrette. Elle vient chercher son petit. non, ses petits, elle en a deux. Perdu dans mes pensées, profitant du spectacle, j'en oublie le fait que je suis là pour chasser. Un mouvement derrière la chevrette me le rappelle. C'est un chevreuil, mais est ce un brocard ou pas?
Non c'est une autre chevrette traversant ma zone d’affût. D'un coup, des aboiements. Un peu partout autour de moi les brocards se répondent les uns au autres. Le président nous l'avait dis, ils ont commencé à aboyer il y déjà 15 jours. J'aperçois l'un d'eux, furtivement, aboyant au bord de fougères à une centaine de mètres de moi.
La canne est mise en place, le devant de la carabine est posé, la crosse vient se caler dans le V de la canne. Je me décale d'un petit mètre pour être vraiment en place. Un animal fuse des fougères à moins de 15m de moi sur ma gauche attirant l'attention du brocard que je convoitais. Des aboiements d'alertes résonnent à 50m de moi dans les fougères, quand à mon brocard, c'est trop tard il m'a vu et il a fuit lui aussi.
Je souris. Ce n'est pas pour rien qu'on les appelle parfois les fantômes de la foret. A 15m de moi un chevreuil s'était installé en bord de bois sans que je ne l'entende ou l’aperçoive.
Il est temps pour moi de rentrer.
A demain
- simSanglier
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Ven 26 Juin 2020 - 10:12
Salut à tous,
Sortie renard pour moi hier. Arrivé sur place un peu avant 5h, dans un secteur ou tous les ans, je viens faire un peu de ménage, pas le moindre signe de maitre goupil. C'est pourtant propice, un grand champs d'orge moissonné il y a 2 jours en bordure de bois, mais mon collègue est déjà passé par là avant moi. Après m'être mis à l'affût, sans rien voir hormis un lièvre, un chevreuil et 2 autres lièvres au loin, je décide de marcher un peu et d'aller voir plus loin.
Plus haut, je vois encore deux autres lièvres, décidément, on va encore être gâté cette année. J'aperçois au loin dans un paillis, quelques corbeaux, étrangement agités. Je n'y prête pas attention, quand, sortis de je ne sais où, je vois un renard. Il est loin, au moins 300m. Je tente une approche, il mulote et ne prête pas attention à ma silhouette. Très vite, je me rends compte de mon erreur, le renard va redescendre au bois et mon approche sera vaine, il faut que je fasse demi tour pour reprendre le chemin du dessous avant qu'il n'y soit. Au pas de course, j'arrive à ce fameux chemin, je fini par voir mon goupil à une centaine de mètre. Je me suis positionné en dessous le chemin, pour casser ma silhouette. A bonne distance, j'installe mon sac à dos, met la carabine dessus et pose mon réticule sur le coffre de l'animal. Un coup de cri de souris pour qu'il s'arrête, et je lâche ma balle, un peu rapidement.
La carabine claque, le bruit de l'impact dans le corps de l'animal ensuite me confirme que je suis dedans, et pourtant mon renard s'enfuit. J'ai pas trop de doute sur mon tir, et il finit par se coucher, 30m plus loin. La balle n'est pas tout à fait au défaut de l'épaule, malgré un trou de sortie important et le foie en miette, c'est la 1ère fois qu'avec mes munitions un goupil ne reste pas sur place avec une balle coffrée. C'était un solide !
Maintenant, il faut aller le chercher et le déplacer, hors de question de le laisser en plein milieu de la plaine, et pour bien me faire transpirer, il fallait que ce soit un gros mâle. J'ai eu ma dose de sport pour la journée
En arrivant sur lui, 2 lièvres l'un après l'autre sortent de leur gîte, sûrement les mêmes que j'ai vu un peu plus tôt. Que demander de mieux après avoir prélever un renard ??
Sortie renard pour moi hier. Arrivé sur place un peu avant 5h, dans un secteur ou tous les ans, je viens faire un peu de ménage, pas le moindre signe de maitre goupil. C'est pourtant propice, un grand champs d'orge moissonné il y a 2 jours en bordure de bois, mais mon collègue est déjà passé par là avant moi. Après m'être mis à l'affût, sans rien voir hormis un lièvre, un chevreuil et 2 autres lièvres au loin, je décide de marcher un peu et d'aller voir plus loin.
Plus haut, je vois encore deux autres lièvres, décidément, on va encore être gâté cette année. J'aperçois au loin dans un paillis, quelques corbeaux, étrangement agités. Je n'y prête pas attention, quand, sortis de je ne sais où, je vois un renard. Il est loin, au moins 300m. Je tente une approche, il mulote et ne prête pas attention à ma silhouette. Très vite, je me rends compte de mon erreur, le renard va redescendre au bois et mon approche sera vaine, il faut que je fasse demi tour pour reprendre le chemin du dessous avant qu'il n'y soit. Au pas de course, j'arrive à ce fameux chemin, je fini par voir mon goupil à une centaine de mètre. Je me suis positionné en dessous le chemin, pour casser ma silhouette. A bonne distance, j'installe mon sac à dos, met la carabine dessus et pose mon réticule sur le coffre de l'animal. Un coup de cri de souris pour qu'il s'arrête, et je lâche ma balle, un peu rapidement.
La carabine claque, le bruit de l'impact dans le corps de l'animal ensuite me confirme que je suis dedans, et pourtant mon renard s'enfuit. J'ai pas trop de doute sur mon tir, et il finit par se coucher, 30m plus loin. La balle n'est pas tout à fait au défaut de l'épaule, malgré un trou de sortie important et le foie en miette, c'est la 1ère fois qu'avec mes munitions un goupil ne reste pas sur place avec une balle coffrée. C'était un solide !
Maintenant, il faut aller le chercher et le déplacer, hors de question de le laisser en plein milieu de la plaine, et pour bien me faire transpirer, il fallait que ce soit un gros mâle. J'ai eu ma dose de sport pour la journée
En arrivant sur lui, 2 lièvres l'un après l'autre sortent de leur gîte, sûrement les mêmes que j'ai vu un peu plus tôt. Que demander de mieux après avoir prélever un renard ??
- DragoonCerf1000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Ven 26 Juin 2020 - 10:17
Bravo
- gxa68Cerf10 000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Ven 26 Juin 2020 - 11:14
C'est toujours un plaisir de lire de vrais chasseurs passionnés.....et en plus pour une chasse que j'adorais......
- Toto63Sanglier
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Localisation : Puy de dôme
Date d'inscription : 30/03/2020
Re: Approche et affût saison 2020/2021
Ven 26 Juin 2020 - 11:58
Bravo!
- DragoonCerf1000 Messages
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Date d'inscription : 15/03/2019
Re: Approche et affût saison 2020/2021
Lun 29 Juin 2020 - 13:58
Dimanche 14 juin, première vraie journée de chasse.
4h45, le réveil n'a pas encore sonné que toute l'équipe est en marche. Nul doute qu'en fin de semaine ils se lèveront avec moins d'entrain. Après le café on fait le point sur la carte, on se reparti les quartiers et on prend la route. Il n'est pas encore 5h quand mon collègue me laisse. Il fait encore bien nuit et j'attaque la grimpette (oui oui même dans les landes il arrive que ça monte) pour accéder au plateau de Pouy.
En marchant, je dérangerais deux chevreuils mais dans la nuit, impossible d'identifier et encore moins de tirer.
Une fois sur place, en bord de bois, je m'installe, enlevant ici les feuilles et branches mortes du sol et là, les quelques branches basse d’acacias qui me bouchent la vue.
En dessous de moi, d'anciennes coupes avec des phytolacca, des acacias, des bruyères, des fougères et même quelque chênes. Pour un chevreuil, gourmets comme ils sont, il a même de quoi prendre quelques pousses de jeunes pins fraîchement plantés en dessert. Une fois le casse-croute effectué, retour au bercail dans les grand bois des alentours. Mon plan est parfait. Attendre à l’affût les animaux au bord des grand bois avant de chercher des animaux retardataire en redescendant à la voiture.
Le temps s'écoule et du haut de mon promontoire je vois passer pas moins de 8 chevreuils différents. 8 chevreuils mais 8 chevrettes...
J'attends jusqu'à 8h et entreprends de faire les allées de pins. Il arrive souvent que des chevreuils s'attardent un peu dans ces allées enherbées au milieu des pins. Comme à mon habitude: un coup d'oeil à droite, un coup d'oeil à gauche....
Non rassurez-vous, je ne vais pas vous faire le compte rendu allée par allée, ce serait long, très très long. Aussi long que le temps qu'il m'aura fallu, pour finalement, ne rien voir car oui, je n'ai rien vu: pas un chevreuil, pas un animal non plus. Au gite mes copains me disent la même chose. Pas un brocard de vu. Bien que présent sur le territoire, ils sont tous invisibles au milieu des grandes fougères.
Le soir je retourne au Pouy au milieu de mon grand bois de pins en espérant bien apercevoir les brocards de la vieille. Une fois la nuit tombée, je rentre à la route sans même apercevoir la frimousse d’une chevrette.
Les jours se suivent, les sorties continuent, nous voilà déjà lundi soir. Bizarrement, après 2 jours sans avoir vu un brocard pour l’équipe, la motivation baisse… Etonnant non ?
Le président de la chasse arrive au gite à 18h. Il vient guider un copain qui part le mardi. Comme à chaque fois on se réparti le territoire sur la carte. Je serais en dessous du château dans un quartier que je ne connais pas. Paul ira entre Pouy et Harbeaux. Didier, décide d’aller aux butes à la limite de la réserve. Pour Daniel c’est sa 3éme année avec nous dans les landes et il n’a toujours pas eu le plaisir de prélever un brocard landais. Du coup, on veut mettre toutes les chances de son coté pour qu’il en fasse au moins un.
Le président partira donc avec Daniel pour lui en faire tirer un. Ils iront eux, à droite de Pouy voir les chevreuils que j’ai entrevus le samedi soir. Le président le sait, il connait bien son territoire, il y en a des beaux sur place.
C’est le moment du départ. Avec Paul on suit le président qui nous emmène sur mon futur terrain de chasse. On se gare au bord de la route « aux poubelles ». Là on déplie la carte et il me fait voir le chemin que j’aurais à parcourir. Je prends la carabine, le sac à dos et la canne de pirsch, c’est parti. Les autres reprennent les voitures et s’en vont avec un « merde » pour nous saluer mutuellement.
J’aime bien découvrir de nouveaux territoires. Ce n’est pas forcément meilleur que les territoires que l’on connait par cœur mais le changement n’est pas désagréable. Je marche sur 500-600m sur un petit chemin goudronné. Arrivé à la grange écroulée, je dois prendre à droite, marcher environ 200m et au croisement des chemins je pourrais charger mon arme et descendre dans le bois le long de la rivière. Alors que j’arrive à 200m de la grange écroulée, un chevreuil me surprend. Il était couché dans les fougères à ras le chemin. Après 200m de course il s’arrête et me regarde. Il n’est pas énorme mais pour le territoire c’est déjà un beau 6. Je ne bouge pas et attends. Lassé de me regarder, il repart tranquillement en direction de la rivière. Avec un peu de chance…
J’avale les 200m qui me reste sans faire de bruit puis attaque la descente. Une fois au croisement des chemins je charge la carabine. Le président n’avait pas menti. Le bois est haut, assez clair en comparaison des parcelles où je chasse d’habitude. La visibilité est bonne jusqu’à 80m environ. Pour une personne qui aime l’approche c’est un beau territoire.
Voilà à peine 5mn que j’ai repris la marche qu’à ma gauche une fougère bouge alors qu’il n’y a pas un brin de vent. Trop hautes, je ne peux voir que le mouvement des fougères s’écarter et se refermer derrière au passage d’un animal. Ça remonte doucement en direction de la grange écroulée. Je positionne la canne et la carabine, cherche à apercevoir l’animal avec mes jumelles. Il sera bientôt trop haut dans la pente pour que je puisse effectuer un tir fichant alors…. j’aboie. Une tête émerge immédiatement des fougères. Aucun doute n’est permis, c’est le 6 de tout à l’heure. Il regarde dans ma direction sans me voir et aboie à son tour avant de redescendre vers moi d’une 20aine de mètres avant de s’immobiliser à nouveau. J’attends, le cherche à nouveau maintenant qu’il a disparu à nouveau à travers les fougères. Le temps passant, ne l’ayant pas vu bouger, j’aboie à nouveau. Une réponse se fait entendre à ….. 20m de moi dans mon dos ! Le sursaut de surprise que j’ai fait ne me laisse aucune chance, le brocard détale à vive allure avant de s’arrêter dans le sale. Il disparaitra sans que je puisse le revoir. Après avoir repris la marche, je trouve ce que je pense être ses traces. Il est passé à 50m de moi sans que je le vois, obnubiler que je l’étais à le chercher au milieu des fougères avec mes jumelles.
Au bout d’une bonne demi heure me voilà arrivé dans ce que le président appelle les dunes. C’est une jeune plantation de pins avec comme son nom l’indique, une succession de dunes. Il n’y a pas ou très peu de végétation. Juste de l’herbe sèche de 30cm de haut et cela sur 500m de long et 400m de large. Le chemin passe au milieu de ces dunes alors je joue avec le relief espérant apercevoir un brocard qui viande au milieu des acacias ou des phytolaccas en bordure de bois. Je ne verrais « que » 3 chevrettes. Je me ferai quand même plaisir en les approchant toutes les 3 à moins de 60m et en repartant sans qu’elles ne se rendent compte de ma présence.
Le temps passe, pas l’ombre d’un brocard mais il est encore tôt pour se mettre à l’affut, du coup après avoir traversé les dunes, j’ai continué mon périple en bordure de rivière. Le coin est très encaissé et d’un bord à l’autre on peut y chercher la trace d’un chevreuil, couché ou en train de balader au milieu du bois. J’avançais doucement scrutant les pentes pour en trouver quand je vis un gros chevreuil en train de bouloter quelques feuilles de chênes. Il est à 130m, trop loin pour que je puisse le tirer. Je remonte, passe sur le plat et m’avance vers lui en jouant de la pente. Les branches et le sol encombré de feuilles me font aller très doucement. Hors de question de faire du bruit si je veux pouvoir m’en approcher. Arrivé à mon point de repère je replonge vers la pente. Bien qu’ayant un peu avancé, il est toujours là à 70m de moi. Un gros gros 6 mangeant ici une feuille de chêne, là, une pousse d’arbuste. Masqué en parti par les arbustes je ne veux pas prendre le risque de le tirer à travers. Je m’installe, attends qu’il passe d’un côté ou de l’autre des arbustes pour pouvoir le tirer. Au lieu de continuer son chemin en dehors de buissons, il remonte en crête. Une fois en haut, impossible pour moi de le tirer avec un tir fichant. J’attends, le suis dans ses déplacements, cherchant l’occasion de pouvoir le tirer. De gros tronc pourraient me servir, mais il passe toujours derrière, jamais devant. Les creux, il les saute mais ne descend pas dedans. Au bout d’1h, je n’ai toujours pas de possibilité de tir, mais je suis toujours après lui. Il est splendide, des bois noir, perlés et très épais. On arrive à un endroit que j’ai repéré précédemment, un vallon formé par un petit ruisseau qui va se jeter dans la rivière. C’est maintenant ou jamais. Un coup de télémètre m’indique 77m. Le tir sera fichant et l’endroit est suffisamment dégagé pour pouvoir le tirer en de très bonnes conditions. Au fond, à la rivière des bambous.
Je m’installe, et attends son arrivé. Je le vois à gauche des bambous, il prend le passage que je devine aux jumelles et qui l’emmènera droit vers le vallon. Encore quelques mètres… il fait un bond, et descend. Je l’ai dans la lunette, de face quelques instants. Attendre qu’il se tourne… mais non. Il descend dans les bambous. Je me repositionne, attendant qu’il coupe le petit chemin mais il ne sort pas. Je le cherche, mais ne le trouve pas. Un mouvement m’indique qu’il a déjà sauté, sans passer par le chemin alors je continue mon périple et le suis à nouveau. Je prends le chemin du fond pour gagner du temps et rester à bon vent. J’arrive à la cassure, là où je l’ai entrevu. Il est toujours au bord du chemin à 60m de moi en plein travers. Je positionne la canne et la carabine. Pas le temps de le prendre il repart en suivant le chemin. Je le suis, remonte la pente avec lui. Arrivé en haut de la pente, il est toujours sur le chemin et je le distingue clairement. Derrière lui en fond : le crépi d’une grange. Le vent n’est plus à mon avantage, le brocard s’arrête lève la tête et se tourne vers moi. il me voit, part à la course et traverse la cours de la ferme en aboyant à tout va.
Ce ne sera pas pour cette fois mais je sais où il se tient. J’ai encore toute la semaine pour l’approcher et le tirer. Je souris, content de ce moment passé avec lui au plus près, dans son intimité. Je garderais en têtes des images de lui plein la tête. Mon petit périple aura duré pas loin d’1h45.
Je retourne en direction des dunes, prend position sur un bosse et me cache tant bien que mal au milieu de la végétation rase qui m’entoure. J’ai une vue à 360 degrés sur plusieurs centaines de mètres. Un sms de Didier m’informe qu’il rentre à la cabane de chasse car il en fait un. Tout s’accélère quand j’aperçois un brocard à 300m de moi. Il remonte le long du bois et frotte ses bois contre les branches basses. Il est bien trop loin pour que je puisse le tirer et je décide de tenter une approche même si je ne sais pas trop où il va se diriger. Je laisse mon sac sur place et ne prend que la canne, les jumelles et la carabine. Je plonge derrière ma bosse et file de bosses en bosses jetant un coup d’oeil au brocard de temps en temps. Je le perds mais le retrouve. Une bute me permet de me rapprocher encore, il n’est plus qu’à 150m et descend plus ou moins vers moi. il commence à faire de plus en plus sombre. Il faut que je me dépêche si je veux pouvoir le tirer Je perds le brocard de vue mais un aboiement m’indique où il se trouve. Je le repère dans un creux de terrain. Etant à bon vent, je continue mon approche un arbre me permet d’avancer dans sa direction masqué. Accroupi je le vois taper de la patte avant et disparaitre. Je me lève avance jusqu’à l’arbre. Si mes calculs sont bons je devrais être à moins de 70m de lui. Je le retrouve dans le creux mais de face. Je reste derrière mon arbre et attends. Il disparait pour réapparaitre sur une la pente d’une bute. Ayant pris mes mesures avant d’aller me poste je sais qu’il n’y a pas 80m. Je positionne la canne et la carabine. Le coup part. J’entends un ploc caractéristique d’une balle qui a fait mouche. Il fait demi-tour et part en courant. Un point de repère pris, je me dirige droit vers le point d’impact. Un brocard détale du creux ;, celui que j’avais repéré. Il n’avait pas bougé même après le coup de carabine. Je reste con et ne tente même pas de l’arrêter. Il rentrera au bois sans que je réagisse.
Je vais à l’endroit de mon tir et retrouve mon brocard 50m plus loin. Un 4 assez trapu de corps avec un bois cassé à gauche. Je mets le bracelet et cherche l’impact au téléphone. Alors que je le visais au défaut de l’épaule, il a pris la balle plein torse et elle est ressortie coté opposé, faisant un trou de 15cm de long dans les côtes. Heureusement que j'ai changé de munition pour les e-tip sans cela ça aurait été de la boucherie...
Je préviens Paul et lui dit de venir me chercher. J’ai oublié ma lampe frontale. Impossible pour moi de le vider sur place alors je le charge dans mon sac à dos et me dirige vers le chemin. Après 900m de marche j’arrive au point de rendez-vous. Il fait désormais bien nuit. Je réfléchi à ce qui s’est passé. Le brocard qui aboie, le fait qu’il piaffe. Maintenant que j’ai tous les éléments j’aurais dû me douter que le brocard que j’avais repéré a essayé d’en intimider un autre. Je ne reverrais jamais le brocard qui marqué son territoire trop malin pour ressortir après une telle peur. Quelque part je lui aurais rendu service, car je lui aurais enlevé la concurrence.
4h45, le réveil n'a pas encore sonné que toute l'équipe est en marche. Nul doute qu'en fin de semaine ils se lèveront avec moins d'entrain. Après le café on fait le point sur la carte, on se reparti les quartiers et on prend la route. Il n'est pas encore 5h quand mon collègue me laisse. Il fait encore bien nuit et j'attaque la grimpette (oui oui même dans les landes il arrive que ça monte) pour accéder au plateau de Pouy.
En marchant, je dérangerais deux chevreuils mais dans la nuit, impossible d'identifier et encore moins de tirer.
Une fois sur place, en bord de bois, je m'installe, enlevant ici les feuilles et branches mortes du sol et là, les quelques branches basse d’acacias qui me bouchent la vue.
En dessous de moi, d'anciennes coupes avec des phytolacca, des acacias, des bruyères, des fougères et même quelque chênes. Pour un chevreuil, gourmets comme ils sont, il a même de quoi prendre quelques pousses de jeunes pins fraîchement plantés en dessert. Une fois le casse-croute effectué, retour au bercail dans les grand bois des alentours. Mon plan est parfait. Attendre à l’affût les animaux au bord des grand bois avant de chercher des animaux retardataire en redescendant à la voiture.
Le temps s'écoule et du haut de mon promontoire je vois passer pas moins de 8 chevreuils différents. 8 chevreuils mais 8 chevrettes...
J'attends jusqu'à 8h et entreprends de faire les allées de pins. Il arrive souvent que des chevreuils s'attardent un peu dans ces allées enherbées au milieu des pins. Comme à mon habitude: un coup d'oeil à droite, un coup d'oeil à gauche....
Non rassurez-vous, je ne vais pas vous faire le compte rendu allée par allée, ce serait long, très très long. Aussi long que le temps qu'il m'aura fallu, pour finalement, ne rien voir car oui, je n'ai rien vu: pas un chevreuil, pas un animal non plus. Au gite mes copains me disent la même chose. Pas un brocard de vu. Bien que présent sur le territoire, ils sont tous invisibles au milieu des grandes fougères.
Le soir je retourne au Pouy au milieu de mon grand bois de pins en espérant bien apercevoir les brocards de la vieille. Une fois la nuit tombée, je rentre à la route sans même apercevoir la frimousse d’une chevrette.
Les jours se suivent, les sorties continuent, nous voilà déjà lundi soir. Bizarrement, après 2 jours sans avoir vu un brocard pour l’équipe, la motivation baisse… Etonnant non ?
Le président de la chasse arrive au gite à 18h. Il vient guider un copain qui part le mardi. Comme à chaque fois on se réparti le territoire sur la carte. Je serais en dessous du château dans un quartier que je ne connais pas. Paul ira entre Pouy et Harbeaux. Didier, décide d’aller aux butes à la limite de la réserve. Pour Daniel c’est sa 3éme année avec nous dans les landes et il n’a toujours pas eu le plaisir de prélever un brocard landais. Du coup, on veut mettre toutes les chances de son coté pour qu’il en fasse au moins un.
Le président partira donc avec Daniel pour lui en faire tirer un. Ils iront eux, à droite de Pouy voir les chevreuils que j’ai entrevus le samedi soir. Le président le sait, il connait bien son territoire, il y en a des beaux sur place.
C’est le moment du départ. Avec Paul on suit le président qui nous emmène sur mon futur terrain de chasse. On se gare au bord de la route « aux poubelles ». Là on déplie la carte et il me fait voir le chemin que j’aurais à parcourir. Je prends la carabine, le sac à dos et la canne de pirsch, c’est parti. Les autres reprennent les voitures et s’en vont avec un « merde » pour nous saluer mutuellement.
J’aime bien découvrir de nouveaux territoires. Ce n’est pas forcément meilleur que les territoires que l’on connait par cœur mais le changement n’est pas désagréable. Je marche sur 500-600m sur un petit chemin goudronné. Arrivé à la grange écroulée, je dois prendre à droite, marcher environ 200m et au croisement des chemins je pourrais charger mon arme et descendre dans le bois le long de la rivière. Alors que j’arrive à 200m de la grange écroulée, un chevreuil me surprend. Il était couché dans les fougères à ras le chemin. Après 200m de course il s’arrête et me regarde. Il n’est pas énorme mais pour le territoire c’est déjà un beau 6. Je ne bouge pas et attends. Lassé de me regarder, il repart tranquillement en direction de la rivière. Avec un peu de chance…
J’avale les 200m qui me reste sans faire de bruit puis attaque la descente. Une fois au croisement des chemins je charge la carabine. Le président n’avait pas menti. Le bois est haut, assez clair en comparaison des parcelles où je chasse d’habitude. La visibilité est bonne jusqu’à 80m environ. Pour une personne qui aime l’approche c’est un beau territoire.
Voilà à peine 5mn que j’ai repris la marche qu’à ma gauche une fougère bouge alors qu’il n’y a pas un brin de vent. Trop hautes, je ne peux voir que le mouvement des fougères s’écarter et se refermer derrière au passage d’un animal. Ça remonte doucement en direction de la grange écroulée. Je positionne la canne et la carabine, cherche à apercevoir l’animal avec mes jumelles. Il sera bientôt trop haut dans la pente pour que je puisse effectuer un tir fichant alors…. j’aboie. Une tête émerge immédiatement des fougères. Aucun doute n’est permis, c’est le 6 de tout à l’heure. Il regarde dans ma direction sans me voir et aboie à son tour avant de redescendre vers moi d’une 20aine de mètres avant de s’immobiliser à nouveau. J’attends, le cherche à nouveau maintenant qu’il a disparu à nouveau à travers les fougères. Le temps passant, ne l’ayant pas vu bouger, j’aboie à nouveau. Une réponse se fait entendre à ….. 20m de moi dans mon dos ! Le sursaut de surprise que j’ai fait ne me laisse aucune chance, le brocard détale à vive allure avant de s’arrêter dans le sale. Il disparaitra sans que je puisse le revoir. Après avoir repris la marche, je trouve ce que je pense être ses traces. Il est passé à 50m de moi sans que je le vois, obnubiler que je l’étais à le chercher au milieu des fougères avec mes jumelles.
Au bout d’une bonne demi heure me voilà arrivé dans ce que le président appelle les dunes. C’est une jeune plantation de pins avec comme son nom l’indique, une succession de dunes. Il n’y a pas ou très peu de végétation. Juste de l’herbe sèche de 30cm de haut et cela sur 500m de long et 400m de large. Le chemin passe au milieu de ces dunes alors je joue avec le relief espérant apercevoir un brocard qui viande au milieu des acacias ou des phytolaccas en bordure de bois. Je ne verrais « que » 3 chevrettes. Je me ferai quand même plaisir en les approchant toutes les 3 à moins de 60m et en repartant sans qu’elles ne se rendent compte de ma présence.
Le temps passe, pas l’ombre d’un brocard mais il est encore tôt pour se mettre à l’affut, du coup après avoir traversé les dunes, j’ai continué mon périple en bordure de rivière. Le coin est très encaissé et d’un bord à l’autre on peut y chercher la trace d’un chevreuil, couché ou en train de balader au milieu du bois. J’avançais doucement scrutant les pentes pour en trouver quand je vis un gros chevreuil en train de bouloter quelques feuilles de chênes. Il est à 130m, trop loin pour que je puisse le tirer. Je remonte, passe sur le plat et m’avance vers lui en jouant de la pente. Les branches et le sol encombré de feuilles me font aller très doucement. Hors de question de faire du bruit si je veux pouvoir m’en approcher. Arrivé à mon point de repère je replonge vers la pente. Bien qu’ayant un peu avancé, il est toujours là à 70m de moi. Un gros gros 6 mangeant ici une feuille de chêne, là, une pousse d’arbuste. Masqué en parti par les arbustes je ne veux pas prendre le risque de le tirer à travers. Je m’installe, attends qu’il passe d’un côté ou de l’autre des arbustes pour pouvoir le tirer. Au lieu de continuer son chemin en dehors de buissons, il remonte en crête. Une fois en haut, impossible pour moi de le tirer avec un tir fichant. J’attends, le suis dans ses déplacements, cherchant l’occasion de pouvoir le tirer. De gros tronc pourraient me servir, mais il passe toujours derrière, jamais devant. Les creux, il les saute mais ne descend pas dedans. Au bout d’1h, je n’ai toujours pas de possibilité de tir, mais je suis toujours après lui. Il est splendide, des bois noir, perlés et très épais. On arrive à un endroit que j’ai repéré précédemment, un vallon formé par un petit ruisseau qui va se jeter dans la rivière. C’est maintenant ou jamais. Un coup de télémètre m’indique 77m. Le tir sera fichant et l’endroit est suffisamment dégagé pour pouvoir le tirer en de très bonnes conditions. Au fond, à la rivière des bambous.
Je m’installe, et attends son arrivé. Je le vois à gauche des bambous, il prend le passage que je devine aux jumelles et qui l’emmènera droit vers le vallon. Encore quelques mètres… il fait un bond, et descend. Je l’ai dans la lunette, de face quelques instants. Attendre qu’il se tourne… mais non. Il descend dans les bambous. Je me repositionne, attendant qu’il coupe le petit chemin mais il ne sort pas. Je le cherche, mais ne le trouve pas. Un mouvement m’indique qu’il a déjà sauté, sans passer par le chemin alors je continue mon périple et le suis à nouveau. Je prends le chemin du fond pour gagner du temps et rester à bon vent. J’arrive à la cassure, là où je l’ai entrevu. Il est toujours au bord du chemin à 60m de moi en plein travers. Je positionne la canne et la carabine. Pas le temps de le prendre il repart en suivant le chemin. Je le suis, remonte la pente avec lui. Arrivé en haut de la pente, il est toujours sur le chemin et je le distingue clairement. Derrière lui en fond : le crépi d’une grange. Le vent n’est plus à mon avantage, le brocard s’arrête lève la tête et se tourne vers moi. il me voit, part à la course et traverse la cours de la ferme en aboyant à tout va.
Ce ne sera pas pour cette fois mais je sais où il se tient. J’ai encore toute la semaine pour l’approcher et le tirer. Je souris, content de ce moment passé avec lui au plus près, dans son intimité. Je garderais en têtes des images de lui plein la tête. Mon petit périple aura duré pas loin d’1h45.
Je retourne en direction des dunes, prend position sur un bosse et me cache tant bien que mal au milieu de la végétation rase qui m’entoure. J’ai une vue à 360 degrés sur plusieurs centaines de mètres. Un sms de Didier m’informe qu’il rentre à la cabane de chasse car il en fait un. Tout s’accélère quand j’aperçois un brocard à 300m de moi. Il remonte le long du bois et frotte ses bois contre les branches basses. Il est bien trop loin pour que je puisse le tirer et je décide de tenter une approche même si je ne sais pas trop où il va se diriger. Je laisse mon sac sur place et ne prend que la canne, les jumelles et la carabine. Je plonge derrière ma bosse et file de bosses en bosses jetant un coup d’oeil au brocard de temps en temps. Je le perds mais le retrouve. Une bute me permet de me rapprocher encore, il n’est plus qu’à 150m et descend plus ou moins vers moi. il commence à faire de plus en plus sombre. Il faut que je me dépêche si je veux pouvoir le tirer Je perds le brocard de vue mais un aboiement m’indique où il se trouve. Je le repère dans un creux de terrain. Etant à bon vent, je continue mon approche un arbre me permet d’avancer dans sa direction masqué. Accroupi je le vois taper de la patte avant et disparaitre. Je me lève avance jusqu’à l’arbre. Si mes calculs sont bons je devrais être à moins de 70m de lui. Je le retrouve dans le creux mais de face. Je reste derrière mon arbre et attends. Il disparait pour réapparaitre sur une la pente d’une bute. Ayant pris mes mesures avant d’aller me poste je sais qu’il n’y a pas 80m. Je positionne la canne et la carabine. Le coup part. J’entends un ploc caractéristique d’une balle qui a fait mouche. Il fait demi-tour et part en courant. Un point de repère pris, je me dirige droit vers le point d’impact. Un brocard détale du creux ;, celui que j’avais repéré. Il n’avait pas bougé même après le coup de carabine. Je reste con et ne tente même pas de l’arrêter. Il rentrera au bois sans que je réagisse.
Je vais à l’endroit de mon tir et retrouve mon brocard 50m plus loin. Un 4 assez trapu de corps avec un bois cassé à gauche. Je mets le bracelet et cherche l’impact au téléphone. Alors que je le visais au défaut de l’épaule, il a pris la balle plein torse et elle est ressortie coté opposé, faisant un trou de 15cm de long dans les côtes. Heureusement que j'ai changé de munition pour les e-tip sans cela ça aurait été de la boucherie...
Je préviens Paul et lui dit de venir me chercher. J’ai oublié ma lampe frontale. Impossible pour moi de le vider sur place alors je le charge dans mon sac à dos et me dirige vers le chemin. Après 900m de marche j’arrive au point de rendez-vous. Il fait désormais bien nuit. Je réfléchi à ce qui s’est passé. Le brocard qui aboie, le fait qu’il piaffe. Maintenant que j’ai tous les éléments j’aurais dû me douter que le brocard que j’avais repéré a essayé d’en intimider un autre. Je ne reverrais jamais le brocard qui marqué son territoire trop malin pour ressortir après une telle peur. Quelque part je lui aurais rendu service, car je lui aurais enlevé la concurrence.
- gxa68Cerf10 000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Lun 29 Juin 2020 - 14:51
Ca vaudrait le coup de grouper tous ces récits de chasse pour en faire un livre et le faire éditer....
On achetait,en son temps,des histoires de chasse,éditées par Manufrance ou autre,et qui n'étaient, de loin pas ,meilleures que vos récits...
Notez moi comme premier client.....
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- DragoonCerf1000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Lun 29 Juin 2020 - 15:15
merci
- simSanglier
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Lun 29 Juin 2020 - 20:23
Bravo pour ton broc' !
- Toto63Sanglier
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Lun 29 Juin 2020 - 21:06
Des récits de chasse comme ceci ,moi franchement sa me donne vraiment envie!
Bravo pour le brocard
Bravo pour le brocard
- GERDEAUCerf1000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Lun 29 Juin 2020 - 22:05
Dragoon,merci pour ce super récit...
- DragoonCerf1000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Mar 30 Juin 2020 - 9:11
merci
- DragoonCerf1000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Mar 30 Juin 2020 - 13:46
Le lundi fut une grande avancée dans notre séjour avec 2 brocards de prélevés. 1 par Didier et 1 par moi. Daniel, n’eut pas de chance, bien que le président lui ai fait voir 3 brocards il n’a pas eu réussi à se mettre en position de tir et ne put pas en tirer un seul.
Didier et Daniel devant partir en début d’après midi, la motivation était quand même là et c’est bien avant le lever du soleil que nous nous mimes en marche. Daniel et Didier iront là où Daniel était la veille. Paul ira à la piste de moto cross et moi dans les bosses.
Arrivé sur place avec Paul, une surprise nous attend. Au lieu de trouver des grands bois de grands pins avec des coupes au milieu, nous ne trouvons que des coupes. La marche sera plus longue mais peu importe nous restons motivés. Dès le départ, nous voyons des chevreuils. Une chevrette avec ses deux petits. Plus loin une autre chevrette avec son petit. Des moments particuliers qui nous font rentrer dans leur intimité avec à chaque fois un regret: « Pourquoi n’ai-je pas pris l’appareil photo »…. Arrivé à la rivière, on se sépare. Paul part à gauche alors que je vais continuer sur la piste coupe feu pour rejoindre les bosses.
Les bosses sont en réalités une succession de 3 cirques, avec une petite lagune en leur centre. Je n’ai jamais vu de chevreuil dans ces lagunes, mais je sais que sur les pentes des cirques enherbés et parsemés d’arbustes, il en est tout autre et que l’on peut y apercevoir de beaux spécimens.
Un coup d’œil à mon téléphone m’indique 5h45. Si je veux atteindre une zone plus boisé avant que les animaux ne rentrent se coucher je dois accélérer le pas. C’est ainsi que les coups de jumelles dans les zones claires se font moins insistants, la marche devient plus rapide, plus sonore, et c’est ainsi que l’on se fait avoir par un brocard, couché ou tout du moins présent, à ras la piste dans les fougères.
Je continue mon chemin et arrive au bord d’une plantation de pins. Ils ont quelques année déjà et mesures dans les 1m50 de haut. Au bout des allées je distingue une coupe et en arrière-plan un grand bois. Etant à bon vent pour prospecter ce secteur je décide de bifurquer et de remettre à plus tard mon déplacement aux bosses. Je commence par explorer toutes les allées à la recherche d’un chevreuil mais même si la végétation est relativement claires car broyées dans une allée sur deux, je sais qu’il me faudra recouper la parcelle pour avoir une chance d’en surprendre un. Ainsi, une fois arrivé au bout de la parcelle, je remonte le long d’une allée pour la recouper au milieu. Rien, pas l’ombre d’un chevreuil, alors après l’avoir recoupé, je fini de la remonter pour arriver à la coupe.
Je m’avance doucement pour gagner de l’angle et en champ de vision au fur et à mesure de mes pas. A 200m de moi une forme m’intrigue. On dirait un dos mais trop bas pour être un chevreuil. Un chevreuil couché ou dans un creux ? Le grossissement des jumelles ne me permet pas de savoir ce que c’est exactement. C’est un animal car il bouge de temps en temps mais c’est trop foncé pour un chevreuil. Au vu de la taille, ce ne peut pas être un sanglier non plus, car un sanglier avec cette couleur de poils ne ferait pas 30cm de haut… Qu’est ce donc que cet animal ?
Je cale ma canne et monte la carabine dessus. Ayant le percuteur désarmé je suis en totale sécurité. Je passe en x12 et là, surprise ! Un blaireau ! C’est la première fois que j’en vois un vacant à ses occupations. Je profite de cette rencontre peu commune quand un mouvement à ma gauche attire mon attention. Au bout de la parcelle, à 250m de moi, un chevreuil montre le bout de son nez. Je décale la canne et regarde à la lunette : c’est une jolie chevrette. Je retourne donc à mon blaireau et à son observation.
Les minutes passes. La chevrette a fait une centaine de mètres en direction du bois, le blaireau lui, y ai déjà rentré. Une autre forme arrive à la course et rejoins la chevrette. Aucun doute, c’est un brocard. Ils sont loin, le télémètre m’indique 280m et le terrain devant moi est à découvert. Ma seule chance pour les intercepter : longer la coupe à travers les pins et revenir vers eux en espérant pouvoir les intercepter avant qu’ils ne rentrent au bois.
Aussitôt dit aussitôt fait. Je disparais dans les pins à 3 rangées de la coupe. Masqué par les pins et à bonne distance je peux presque courir sans me soucier du bruit. Après un petit sprint de 200m (je suis déjà mort), je coupe en perpendiculaire, rentre au bois, masqué par les fougères et m’avance vers le brocard et sa chevrette. Eux, inconscient du danger continuent leur avancé en mangeant une plante d’ici de là. Un coup de télémètre : 240m. Un autre coup de télémètre pour les repères : 160m pour le chêne. 240-160 = 80m. Le suivant 193m. Voilà mes objectifs. Suivant leurs déplacements je serais à portée idéale pour effectuer un tir propre.
Le déplacement dans le bois est difficile. Pour ceux qui connaissent les landes et y ont parcouru les bois, cela semble évident, pour les autres beaucoup moins. Les allées de pins sont plantées sur des butes avec à leur centre une, voire deux raies de charrue profondes. Quand on se déplace dans ces parcelles, on a l’impression de faire du step. On monte, descend, monte, descend, rajoutons à cela la nécessité de faire attention aux branches, aux pignes de pins et aux feuilles pour éviter les bruits, cela devient alors un calvaire. Les chevreuils étant masqués par quelques arbustes, n’arrivant pas à avancer dans le bois, j’en sors et passe par la coupe. Le sol est certes jonché de branches, de copeaux et de végétaux divers mais il y a suffisamment d’humidité pour éviter les craquements. Les yeux fixés sur mes chevreuils j’avance, parfois à pas de loup, parfois rapidement, tour à tour penché, ou à genoux. Je suis à moins de cinquante mètres de mon arbre, à environ 120m de mes chevreuils. Je pourrais m’installer ici, caché derrière les quelques phytolaccas qui me masquent à leur vue mais, ne suis-je pas « à l’approche » ? Tant que j’aurais la possibilité d’avancer je dois avancer et si je dois me faire avoir, tant pis.
Alors j’approche. J’avance en direction de cet arbre qui est mon but. 30 mètres, 20métres, 10 mètres. La chevrette regarde dans ma direction. Je reste figé, immobile, les jumelles sur les yeux. Le temps s’écoule, le brocard me regarde lui aussi. Je ne peux pas échouer maintenant et pourtant, les bras commencent à être lourds, à brûler. Je n’ai aucun moyen de me soustraire à leurs regards. Au moindre mouvement, même très lent ils prendront la fuite, et puis…. La chevrette reprend confiance et baisse la tête pour manger. Le brocard fait de même. Ouff !! Je peux baisser les bras ou plutôt disparaître dans les phytolaccas. Je prépare la canne, et la carabine. Je remonte doucement, positionne la canne. Le devant de la carabine, l’arrière dans le V. Je positionne la plaque de couche dans le creux de l’épaule, prend le devant de la main gauche, me couche sur la crosse et regarde dans la lunette. Le brocard est en parti masqué par la chevrette. Je ne peux pas le tirer sans risquer de la blesser. Alors j’attends, au fur et à mesure de leurs déplacements, je décale mon équipement pour les suivre. Alors qu’ils sont à moins de 20m du bois, la chevrette couvre toujours le brocard. Ils avancent cote à cote. La chevrette plus gourmande que le mâle, s’arrête pour viander une dernière bouchée. Le brocard prend 1m50 d’avance. Je siffle, il se fige et s’arrête définitivement, fauché net par ma balle. Après avoir fait un bond dans le bois au coup de carabine, la chevrette ressort et vient voir son brocard, couché sur le flanc immobile. Un mouvement de ma part la fera partir alors que j’avance vers ce brocard plein de regrets. Oui, face à cette chevrette venu voir son brocard, j’avais des regrets. Le brocard n’a pas souffert. La balle est sur le haut du cœur et il est tombé foudroyé dans ses pattes. Un joli 4 assez corpulent.
Vient maintenant "le travail". Je le marque, le vide, le mets dans un sac étanche, puis dans mon sac à dos et prend la route pour retourner sur la piste coupe-feu. Après une bonne demi-heure, me voilà arrivé. J’installe le brocard à l’ombre et à l’air dans de l’étamine. Je m’installe sur une souche et bois un peu d’eau. Le téléphone sonne, c’est Paul, il veut savoir où il doit venir me chercher.
Didier et Daniel devant partir en début d’après midi, la motivation était quand même là et c’est bien avant le lever du soleil que nous nous mimes en marche. Daniel et Didier iront là où Daniel était la veille. Paul ira à la piste de moto cross et moi dans les bosses.
Arrivé sur place avec Paul, une surprise nous attend. Au lieu de trouver des grands bois de grands pins avec des coupes au milieu, nous ne trouvons que des coupes. La marche sera plus longue mais peu importe nous restons motivés. Dès le départ, nous voyons des chevreuils. Une chevrette avec ses deux petits. Plus loin une autre chevrette avec son petit. Des moments particuliers qui nous font rentrer dans leur intimité avec à chaque fois un regret: « Pourquoi n’ai-je pas pris l’appareil photo »…. Arrivé à la rivière, on se sépare. Paul part à gauche alors que je vais continuer sur la piste coupe feu pour rejoindre les bosses.
Les bosses sont en réalités une succession de 3 cirques, avec une petite lagune en leur centre. Je n’ai jamais vu de chevreuil dans ces lagunes, mais je sais que sur les pentes des cirques enherbés et parsemés d’arbustes, il en est tout autre et que l’on peut y apercevoir de beaux spécimens.
Un coup d’œil à mon téléphone m’indique 5h45. Si je veux atteindre une zone plus boisé avant que les animaux ne rentrent se coucher je dois accélérer le pas. C’est ainsi que les coups de jumelles dans les zones claires se font moins insistants, la marche devient plus rapide, plus sonore, et c’est ainsi que l’on se fait avoir par un brocard, couché ou tout du moins présent, à ras la piste dans les fougères.
Je continue mon chemin et arrive au bord d’une plantation de pins. Ils ont quelques année déjà et mesures dans les 1m50 de haut. Au bout des allées je distingue une coupe et en arrière-plan un grand bois. Etant à bon vent pour prospecter ce secteur je décide de bifurquer et de remettre à plus tard mon déplacement aux bosses. Je commence par explorer toutes les allées à la recherche d’un chevreuil mais même si la végétation est relativement claires car broyées dans une allée sur deux, je sais qu’il me faudra recouper la parcelle pour avoir une chance d’en surprendre un. Ainsi, une fois arrivé au bout de la parcelle, je remonte le long d’une allée pour la recouper au milieu. Rien, pas l’ombre d’un chevreuil, alors après l’avoir recoupé, je fini de la remonter pour arriver à la coupe.
Je m’avance doucement pour gagner de l’angle et en champ de vision au fur et à mesure de mes pas. A 200m de moi une forme m’intrigue. On dirait un dos mais trop bas pour être un chevreuil. Un chevreuil couché ou dans un creux ? Le grossissement des jumelles ne me permet pas de savoir ce que c’est exactement. C’est un animal car il bouge de temps en temps mais c’est trop foncé pour un chevreuil. Au vu de la taille, ce ne peut pas être un sanglier non plus, car un sanglier avec cette couleur de poils ne ferait pas 30cm de haut… Qu’est ce donc que cet animal ?
Je cale ma canne et monte la carabine dessus. Ayant le percuteur désarmé je suis en totale sécurité. Je passe en x12 et là, surprise ! Un blaireau ! C’est la première fois que j’en vois un vacant à ses occupations. Je profite de cette rencontre peu commune quand un mouvement à ma gauche attire mon attention. Au bout de la parcelle, à 250m de moi, un chevreuil montre le bout de son nez. Je décale la canne et regarde à la lunette : c’est une jolie chevrette. Je retourne donc à mon blaireau et à son observation.
Les minutes passes. La chevrette a fait une centaine de mètres en direction du bois, le blaireau lui, y ai déjà rentré. Une autre forme arrive à la course et rejoins la chevrette. Aucun doute, c’est un brocard. Ils sont loin, le télémètre m’indique 280m et le terrain devant moi est à découvert. Ma seule chance pour les intercepter : longer la coupe à travers les pins et revenir vers eux en espérant pouvoir les intercepter avant qu’ils ne rentrent au bois.
Aussitôt dit aussitôt fait. Je disparais dans les pins à 3 rangées de la coupe. Masqué par les pins et à bonne distance je peux presque courir sans me soucier du bruit. Après un petit sprint de 200m (je suis déjà mort), je coupe en perpendiculaire, rentre au bois, masqué par les fougères et m’avance vers le brocard et sa chevrette. Eux, inconscient du danger continuent leur avancé en mangeant une plante d’ici de là. Un coup de télémètre : 240m. Un autre coup de télémètre pour les repères : 160m pour le chêne. 240-160 = 80m. Le suivant 193m. Voilà mes objectifs. Suivant leurs déplacements je serais à portée idéale pour effectuer un tir propre.
Le déplacement dans le bois est difficile. Pour ceux qui connaissent les landes et y ont parcouru les bois, cela semble évident, pour les autres beaucoup moins. Les allées de pins sont plantées sur des butes avec à leur centre une, voire deux raies de charrue profondes. Quand on se déplace dans ces parcelles, on a l’impression de faire du step. On monte, descend, monte, descend, rajoutons à cela la nécessité de faire attention aux branches, aux pignes de pins et aux feuilles pour éviter les bruits, cela devient alors un calvaire. Les chevreuils étant masqués par quelques arbustes, n’arrivant pas à avancer dans le bois, j’en sors et passe par la coupe. Le sol est certes jonché de branches, de copeaux et de végétaux divers mais il y a suffisamment d’humidité pour éviter les craquements. Les yeux fixés sur mes chevreuils j’avance, parfois à pas de loup, parfois rapidement, tour à tour penché, ou à genoux. Je suis à moins de cinquante mètres de mon arbre, à environ 120m de mes chevreuils. Je pourrais m’installer ici, caché derrière les quelques phytolaccas qui me masquent à leur vue mais, ne suis-je pas « à l’approche » ? Tant que j’aurais la possibilité d’avancer je dois avancer et si je dois me faire avoir, tant pis.
Alors j’approche. J’avance en direction de cet arbre qui est mon but. 30 mètres, 20métres, 10 mètres. La chevrette regarde dans ma direction. Je reste figé, immobile, les jumelles sur les yeux. Le temps s’écoule, le brocard me regarde lui aussi. Je ne peux pas échouer maintenant et pourtant, les bras commencent à être lourds, à brûler. Je n’ai aucun moyen de me soustraire à leurs regards. Au moindre mouvement, même très lent ils prendront la fuite, et puis…. La chevrette reprend confiance et baisse la tête pour manger. Le brocard fait de même. Ouff !! Je peux baisser les bras ou plutôt disparaître dans les phytolaccas. Je prépare la canne, et la carabine. Je remonte doucement, positionne la canne. Le devant de la carabine, l’arrière dans le V. Je positionne la plaque de couche dans le creux de l’épaule, prend le devant de la main gauche, me couche sur la crosse et regarde dans la lunette. Le brocard est en parti masqué par la chevrette. Je ne peux pas le tirer sans risquer de la blesser. Alors j’attends, au fur et à mesure de leurs déplacements, je décale mon équipement pour les suivre. Alors qu’ils sont à moins de 20m du bois, la chevrette couvre toujours le brocard. Ils avancent cote à cote. La chevrette plus gourmande que le mâle, s’arrête pour viander une dernière bouchée. Le brocard prend 1m50 d’avance. Je siffle, il se fige et s’arrête définitivement, fauché net par ma balle. Après avoir fait un bond dans le bois au coup de carabine, la chevrette ressort et vient voir son brocard, couché sur le flanc immobile. Un mouvement de ma part la fera partir alors que j’avance vers ce brocard plein de regrets. Oui, face à cette chevrette venu voir son brocard, j’avais des regrets. Le brocard n’a pas souffert. La balle est sur le haut du cœur et il est tombé foudroyé dans ses pattes. Un joli 4 assez corpulent.
Vient maintenant "le travail". Je le marque, le vide, le mets dans un sac étanche, puis dans mon sac à dos et prend la route pour retourner sur la piste coupe-feu. Après une bonne demi-heure, me voilà arrivé. J’installe le brocard à l’ombre et à l’air dans de l’étamine. Je m’installe sur une souche et bois un peu d’eau. Le téléphone sonne, c’est Paul, il veut savoir où il doit venir me chercher.
- Toto63Sanglier
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Date d'inscription : 30/03/2020
Re: Approche et affût saison 2020/2021
Mar 30 Juin 2020 - 18:53
J'adore
Bravo Dragoon
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- ERIC29Cerf1000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Mar 30 Juin 2020 - 21:32
Merci pour ces supers récits et félicitation pour tes distances de tir très raisonnables, car comme tu l'as dit à l'approche et bien on approche et le plaisir c'est bien cela !!!
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Pour se faire des ennemis, nul besoin de faire la guerre, il suffit de dire ce que l'on pense. M.Luther King
- DragoonCerf1000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Mer 1 Juil 2020 - 8:10
merci
- TJ61Cerf3000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Mer 1 Juil 2020 - 8:13
Bravo à toi et MERCI pour ces magnifiques récits.
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Jérôme
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