Rapport de la mission sur les dégats de grand gibier

Ce n’est qu’un rapport de travail pour le nouveau gouvernement mais il suscite déjà des réactions dans le milieu cynégétique, soit 15 000 chasseurs drômois et 12 200 ardéchois.

Resté confidentiel depuis le mois de janvier, ce rapport d’une mission gouvernementale menée par des ingénieurs généraux des ponts, eaux et forêts, et portant sur les dégâts de grand gibier vient d’être dévoilé.

Pour ces rapporteurs, l’augmentation constante du montant des indemnisations payées par les fédérations départementales des chasseurs pour les dégâts causés par le grand gibier, la dégradation des forêts par les cervidés, les difficultés rencontrées par les agriculteurs imposent de renforcer l’action de régulation des populations de grand gibier en France. Pour eux, il convient d’aller plus loin que dans le plan “sanglier” de 2009 et de mettre en place une politique territoriale sur l’ensemble de l’Hexagone. Ce plan permettrait de revenir à une situation normale dans trois à cinq ans.

Durant 63 pages, ce rapport détaille des recommandations à mettre en place. Elles sont au nombre de dix. Parmi elles : faciliter le prélèvement des espèces de grand gibier surabondantes, assouplir les modalités de tir du sanglier, améliorer les moyens d’exercice de la mission des lieutenants de louveterie, réformer le fonds d’indemnisations des dégâts.

Des recommandations, des objectifs

Elles visent plusieurs objectifs : mieux responsabiliser les associations et sociétés de chasse en territorialisant le financement et l’indemnisation des dégâts de gibier, renforcer le rôle des fédérations dans la gestion et la régulation du grand gibier, recentrer le rôle de l’État sur le contrôle et l’information.

Pour que ces objectifs soient territorialisés, les rapporteurs ont classé tous les départements français en trois catégories. Pas de situation d’urgence pour la Drôme et l’Ardèche mais ils sont respectivement en situation d’alerte et de vigilance.