Parc de Miribel-jonage (Rhone)

Décidément tout le monde apprécie le Grand Parc de Miribel Jonage et depuis ces trois dernières années, des hôtes indésirables y ont élu domicile, attirés par la tranquillité et les cultures de maïs… surtout le Bio pour lequel on n'utilise aucun répulsif. Chassés sur toute la périphérie du Parc, ils s'y sont réfugiés et installés durablement. Ils seraient à présent entre 30 et 50 individus, selon la Fédération départementale de chasse.

Non régulé leur nombre peut augmenter de 200 à 300 % en un an. C'est devenu intolérable pour les agriculteurs et les responsables du Grand Parc : semis et cultures dévastés sur une dizaine d'hectares, prairies et terrains de golf…

C'est pourquoi une stratégie vient d'être adoptée pour la régulation des sangliers, entre le Symalim, la Segapal, la Fédération de Chasse du Rhône, la Société de Chasse de Jonage et le Groupement des chasseurs du parc de Miribel-Jonage. Depuis lundi 17 janvier et jusqu'au 28 février, des repérages, éventuellement suivis de battues, sont organisés tous les lundis et vendredis de 8 heures à 12 heures. Ces opérations sont compatibles avec les activités du Grand Parc sur lequel la chasse existe déjà.

« Il s'agit de retrouver un équilibre naturel, en faisant cesser la prolifération des nuisibles, pas questions de les éradiquer », explique Didier Martinet, directeur général de la Segapal.
Pour François Bride, technicien de la Fédération de chasse, cette régulation est importante « nous sommes responsables de la gestion des populations de gibier : c'est nous qui indemnisons les agriculteurs pour les dégâts occasionnés par les animaux sauvages. Le mode d'intervention de la battue est réglementé, les tableaux de chasse sont répertoriés et nous assurons le suivi nécessaire à la maîtrise des espèces. Il s'agit d’en supprimer un pourcentage mais surtout de les déranger par la présence régulière des chiens ».
Pour la première battue, ce lundi, six sangliers ont été « prélevés ».
Paul Gueugue, de la Société de Chasse de Jonage, apprécie comme tous les chasseurs, la battue au sanglier : « Une chasse sportive, contre un gibier astucieux qui garde toutes ses chances ».

En savoir plus sur le sanglier
Animal intelligent, capable d'adaptation, on en a vu à Vaulx-en-Velin et aux portes de Lyon. C'est le plus grand mammifère sauvage du Rhône dont le seul prédateur est l'homme. 1 500 bêtes sont tuées par les chasseurs chaque année en France, une centaine dans le Rhône. En moyenne un sanglier pèse 60 kg (de 80 à 120 kg pour les mâles). Son alimentation est composée de 90 % de végétaux et… c'est le maïs qu'il préfère ! Les sangliers vivent en garde, les petits sont élevés par une femelle. Il est extrêmement dangereux de tenter de récupérer un marcassin qui semble isolé ou blessé : on risque alors d'être agressé par toute sa famille ! Dans le parc, les sangliers repèrent l'homme le premier et se cachent : dans les zones concernées il est important de faire du bruit pour se signaler. Il ne charge qu'en cas de danger extrême et sort plutôt à l'aube et au crépuscule.
Surveillance et sécurité du Grand Parc : 04 78 80 56 20. Fédération de chasse/ 69 : www.fdc69.fr

Tout savoir sur les prochaines battues
Chaque lundi et vendredi jusqu'au 28 février, de 8 à 10 heures les chasseurs « feront le pied » avec leurs chiens afin de détecter la présence de sangliers. Dans le cas où des animaux seront localisés, la battue proprement dite se mettra en place de 10 h 30 à 12 heures.
C'est une chasse collective, pour laquelle chaque participant se tient à un rôle précis, attribué par les chefs de ligne. Des consignes strictes sont données sur les angles, directions et distances de tir à respecter. Quand un animal est blessé, ce sont les traqueurs avec leurs chiens qui le pistent. Une sonnerie de trompe annonce la fin de la battue.
La zone concernée par cette chasse se situe à l'est du Grand parc, au-delà du lac de l'île Paul et des Allivoz, dans les territoires agricoles et forestiers sur environ 100 ha. Elle sera balisée.
Des chasseurs et les services de surveillance du Grand Parc seront présents à chaque battue pour informer les cyclistes et randonneurs.