Corréze les chasseurs contestent le plan de chasse

Les forestiers demandent un plan d'abattage des cerfs plus important. Les chasseurs refusent et contestent ce qui est reproché au cervidé.


L'ambiance, était chaude vendredi soir à Eyrein. Lors d'une réunion initiée par la Fédération de la chasse, les représentants des sociétés corréziennes se sont élevés contre le projet de réduction des populations de cerfs tel que le propose l'administration.

Les forestiers se plaignent des dégâts que font les cerfs, et l'administration demande que la fédération de chasse mène une campagne plus intense pour réduire leur population dans certaines zones du département.

Les chasseurs contestent la nécessité d'augmenter encore les « prélèvements », comme l'on dit en langue de bois pour ne pas dire « abattages ». Pour 2011, ils proposent 11 % de hausse des prélèvements, qui ont déjà sérieusement progressé les années passées. Mais les forestiers veulent plus. Et sur les zones où les populations seraient les plus importantes, la Direction départementale des territoires propose une hausse de 21 %, trois années de suite. Et encore, le chiffre est à la baisse car la première mouture avoisinait 50 %.

Les chasseurs contestent que la Corrèze soit à ce point envahie qu'un tel plan d'abattage soit nécessaire. Leurs comptages montreraient même que les populations baissent, après les prélèvements des années passées, mais ça ne semble pas suffire. « Le problème c'est que l'on n'écoute que les doléances des forestiers, qui ne reposent que sur du ressenti et pas sur des chiffres » conteste le président de la fédération, Jean-François Sauvage.

Pour la saison 2010-2011, 1.150 autorisations de prélèvements de cerfs avaient été accordées. Pour la saison à venir, les chasseurs proposent 1.278, quand l'administration réclame presque 1.600 éliminations. (...)

Les forestiers, eux, se sont ouverts du problème au président de la République, lors de son déplacement à Egletons en avril. Mais la concertation entre chasseurs, administration et forestier est restée dans l'impasse.

Le préfet a décidé, lors d'une dernière rencontre lundi, de nommer un médiateur. Le Délégué du défenseur des droits en Corrèze devra avoir rendu son avis le 30 août prochain. (...)