Pyrennées Atlantique Le brame attire trop de monde

Durant la saison des amours, convoyer les curieux sur les lieux du brame du cerf, dans le massif forestier d'Iraty ou des Arbailles, serait devenu un petit métier rémunérateur, selon le rapport d'orientation sur le grand gibier qu'a présenté samedi Raymond Ginèbre, en assemblée générale de la Fédération des chasseurs des Pyrénées-Atlantiques, réunie à Mazerolles sous la présidence de Bernard Placé.

Or la tranquillité des grands cervidés, au moment de la reproduction, ne peut pas s'accommoder, dans les sentiers, d'une fréquentation « d'autant de véhicules qu'on en compterait sur le parking d'une grande surface », a prévenu M. Ginèbre. Il préconise donc l'aménagement de zones pour l'écoute du brame et la limitation des accès.



En 2010, principalement dans les cantons de Tardets et de Saint-Jean-Pied-de-Port et dans une moindre mesure celui de Laruns, il a été tiré à balle 116 cerfs, pour un quota de 121 prévu au plan de chasse.

Améliorer l'éthique
C'est la grande affaire en cours : les chasseurs ont à élaborer (loi chasse 2000) le schéma de gestion départemental 2012-2018, qui s'élargit cette fois au petit gibier et aux migrateurs. Il sera entériné en assemblée générale extraordinaire, à la fin de l'année.

« L'enjeu est d'améliorer l'éthique de la chasse, de faire des prélèvements plus quantitatifs que qualitatifs », explique Fernand Estérès, administrateur de la « fédé » et responsable du GIC montagne. « Ce schéma est aussi un outil de gestion de toutes les espèces. »

Des notions qu'a reprises Raymong Ginèbre à la tribune, où Georges Labazée, président du Conseil général, avait précédemment rassuré les chasseurs quant aux intentions du nouvel exécutif (de gauche) à leur endroit.

« Nous devons veiller à assurer l'équilibre entre le gibier, le milieu et les activités humaines », a dit M. Ginèbre. « Pour ce faire, nous maintiendrons le plan de chasse qui demeure l'outil de base. »

Avec ce dernier - l'explication n'est pas inutile pour les non-chasseurs - est établie, par espèces, la quantité de gibier pouvant être prélevée sans mettre à mal la ressource. Ainsi 2 105 sangliers ont-ils été tués en 2010 et 7 354 chevreuils (pour 7 712 attributions).

Le goupil a écrit:
J'pense que c'est une chose qui mérite vraiment d'être vu et surtout entendu, mais qu'il faut surtout respecter les animaux.